OpenVC : Mon entretien vidéo le plus approfondi à ce jour !

La plupart des entretiens que j’ai eus ont porté sur mon histoire récente et sur la thèse et les critères de sélection actuels de FJ Labs. J’ai été très impressionné lorsque Harrison Faull m’a envoyé la liste de questions suivante pour préparer l’entretien.

Premières expériences de vie et expériences fondatrices

1. Princeton

Question : Vous êtes arrivé à Princeton à l’âge de 17 ans, en jonglant avec trois emplois, en exportant du matériel informatique en Europe et en terminant premier de votre classe avec 50 000 dollars d’économies à la banque. Avez-vous un souvenir particulier de ces années d’université, une petite victoire ou un moment de calme où vous avez réalisé que votre ambition et votre travail acharné pouvaient vous ouvrir des portes que vous n’auriez jamais imaginées ?

2. McKinsey

Question : Après Princeton, vous avez rejoint McKinsey et avez gravi les échelons à une vitesse record. Qu’est-ce qui vous a permis de surpasser si rapidement vos pairs très compétents ?

3. Aucland

Question : À la fin des années 90, vous avez adapté le modèle eBay à l’Europe et à l’Amérique latine et levé 18 millions de dollars, un record pour une startup française. Quelle était cette entreprise ? Qui étaient vos investisseurs et à quoi ressemblait votre parcours de sortie ?

Note de recherche : Levée de fonds auprès de Bernard Arnault qui ne souhaitait pas maximiser sa sortie en espèces. A manqué une acquisition de 300 millions d’euros par eBay en raison de l’absence de droits d’extension, bien qu’il détienne 40 % de la société. Finalement vendue à une société cotée en bourse qui s’est effondrée à 99%.

4. Les médias

Question : La presse française a été dure avec vous lorsque votre première sortie sur le marché ne s’est pas déroulée comme vous l’espériez. Comment avez-vous vécu ce contrôle public en tant que jeune homme après avoir été la tête d’affiche de l’entrepreneur numérique français ?

5. Zingy – le retour

Question : Après la déception d’Aucland, vous avez été plus sage et avez cherché un modèle d’entreprise spécifique qui ne serait pas gourmand en capital. Cela vous a amené à fonder Zingy, une entreprise de sonneries de téléphone portable, un produit qui ne vous passionnait pas, mais vous avez tout de même décidé d’épuiser vos cartes de crédit, de survivre avec 2 dollars par jour à New York, et vous avez été contraint de ne pas payer vos salaires à plusieurs reprises. Qu’est-ce qui vous a permis de tenir le coup dans les moments les plus sombres et que conseillez-vous aux créateurs d’entreprise d’aujourd’hui qui sont à la limite de la survie ?

6. Croissance astronomique

Question : Le chiffre d’affaires de Zingy est passé de 1 million de dollars la première année à 5 millions de dollars, puis à 50 millions de dollars et enfin à 200 millions de dollars ! Une trajectoire de croissance remarquable. Rétrospectivement, qu’est-ce qui s’est le plus souvent cassé à chaque étape de la croissance, et quels cadres ou mentalités vous ont aidé, vous et l’équipe, à vous adapter rapidement à ces pressions constantes ?

Note de recherche : confronté à d’énormes poursuites judiciaires de la part des maisons de disques, il a dû faire face à des questions juridiques complexes et à des problèmes d’échelle.

7. Vente de Zingy pour 80 millions de dollars en espèces

Question : Après une féroce guerre d’enchères, vous avez vendu Zingy pour 80 millions de dollars en espèces. Vous qui avez eu du mal à lever des fonds, qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez réussi à vous retirer avec autant de succès ? Quels enseignements tirés de cette sortie vous guident aujourd’hui dans votre façon d’envisager le développement de la valeur de l’entreprise et le choix du moment de la sortie des entreprises de votre portefeuille ?

Note de recherche : il est resté 18 mois, mais il avait une vision différente de celle des propriétaires japonais. Il a eu l’occasion d’acheter Shazam pour 1 million de dollars ?

OLX

8. L’opportunité

Question : Après avoir quitté Zingy, vous avez constaté que Craigslist n’était pas aussi performant qu’il aurait pu l’être. Pourriez-vous nous dire ce que vous avez vu et comment vous avez essayé de vous associer à Craigslist avant de créer votre propre version améliorée ? OLX ?

9. Un lancement mondial

Question : Vous vous êtes lancé dans 100 pays simultanément, en allouant environ 50 000 dollars par marché pour mener des expériences et trouver une traction initiale, en vous concentrant finalement sur l’Inde et le Brésil. Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez conçu ces tests et quels signes vous ont permis de déterminer les marchés sur lesquels vous deviez redoubler d’efforts ?

Note de recherche : la concentration sur l’Inde et le Brésil s’est traduite par une croissance massive due à l’optimisation des moteurs de recherche.

10. Faire passer OLX à 350 millions d’utilisateurs

Question : OLX a atteint 350 millions de visiteurs uniques par mois, grâce à un énorme succès en matière de référencement, à une présence mondiale dans 50 pays et à 11 000 employés. Pouvez-vous nous raconter un ou deux de vos meilleurs souvenirs chez OLX ?

11. La sortie d’OLX et la guerre concurrentielle

Question : Chez OLX, vous avez été contraint de lutter contre un concurrent européen, ce qui a donné lieu à une guerre médiatique coûteuse. Qu’avez-vous appris de cette confrontation avec des rivaux bien établis, et comment appliquez-vous ces leçons lorsque vous décidez de soutenir des fondateurs susceptibles d’entrer dans des paysages concurrentiels similaires ?

FJ Labs : Critères, processus et vision globale

12. Question : FJ Labs investit dans environ 300 opérations par an, dans des secteurs et des zones géographiques variés. Pouvez-vous nous présenter la thèse et la stratégie de base qui sous-tendent cette approche globale et à fort volume, ainsi que les types de marchés et de modèles d’entreprise que vous trouvez les plus convaincants à l’heure actuelle ?

13. Les excellents résultats obtenus par FJ Labs

Question : Avec plus de 300 sorties et un TRI de 39 %, FJ Labs a un bilan remarquable. Pourriez-vous nous faire part d’une réussite récente qui illustre le mieux le type de valeur que vous apportez aux startups et la manière dont vous les soutenez lors de points d’inflexion clés ?

14. Les neuf questions que vous posez sur les places de marché

Question : Chez FJ Labs, vous avez mis au point une série de neuf critères pour évaluer les places de marché. Quels sont ces critères et lesquels les fondateurs négligent-ils le plus ?

Note de recherche : équipe, modèle d’entreprise (économie de l’unité), conditions de l’accord.

15. Conseils sur la place de marché MVP

Conseillez-vous à un fondateur qui souhaite créer une place de marché d’utiliser un modèle générique de wordpress pour démarrer ? Comment lui conseillez-vous d’étudier l’opportunité ?

16. La décision sur les deux réunions

Question : Vous voyez 300 affaires par semaine, mais ne réalisez que 300 investissements par an, prenant souvent une décision après seulement deux réunions d’une heure. Que se passe-t-il lors de ces réunions ?

17. Marchés mondiaux et inattendus

Question : Vous avez soutenu des marchés aussi divers que les graviers en Pologne et les produits pétrochimiques en Inde. Pouvez-vous nous raconter l’histoire d’un marché particulièrement inattendu dans lequel vous avez investi, ce qui vous a convaincu de franchir le pas ?

Note de recherche : Préfère les marchés fragmentés, pas les distributeurs pour les autres.

18. Collecte de fonds et indicateurs de cohorte

Question : Vous êtes très au fait de l’importance d’améliorer les mesures de la cohorte pour une startup au fur et à mesure qu’elle progresse de l’amorçage à la série A. Si une startup constate que ses nouvelles cohortes dépensent moins ou achètent moins fréquemment que les précédentes, quels pivots stratégiques ou quelles réévaluations leur suggéreriez-vous d’envisager pour éviter de se retrouver dans une impasse ?

Note de recherche : si les cohortes ne s’améliorent pas, il est possible que la PIC initiale ait été la plus élevée.

19. L’IA et la prochaine évolution des places de marché

Question : Alors que l’IA continue de remodeler les industries, comment voyez-vous l’évolution des places de marché au-delà de la simple mise en relation des acheteurs et des vendeurs, et quelles sont les tendances ou les modèles émergents qui vous enthousiasment quant à l’intersection future de la technologie, de l’offre et de la demande ?

20. Amélioration du portefeuille

Question : Étant donné que vous disposez d’un portefeuille très concentré d’investissements de marché, vous arrive-t-il de faire des investissements au niveau « topco » qui peuvent être utilisés par l’ensemble de votre portefeuille ? Je pense qu’une société comme Klarna aurait été parfaitement adaptée à la plupart de vos startups. Si c’est le cas, pourriez-vous nous donner des exemples ?

Réflexions personnelles

21. Minimalisme, famille et aventures

Question : Vous avez passé trois ans à posséder tous les objets sauf 50. Selon vous, quels sont les objets les plus précieux à posséder dans cette culture de consommation ostentatoire ?

22. Aventure et achat les plus mémorables

Question : Parmi toutes les expériences que vous avez vécues, quelle est la plus belle aventure que vous ayez vécue et le meilleur achat que vous ayez fait ?

Présentation de l’interview par OpenVC

Dans cet épisode du OpenVC Podcast, nous sommes rejoints par Fabrice Grinda, un véritable pionnier des places de marché, de l’entrepreneuriat technologique et de l’investissement en capital-risque.

🎓 At 17, he joined Princeton, worked three jobs, and graduated top of his class

💰 Raised $18M in seed funding for his first startup—the largest seed round ever for a French company

📈 Built Zingy to $200M+ revenue, then sold it for $80M in cash

🌍 Founded OLX, a global classified ads giant with 350M+ users and valued at $3B

📊 Now co-founder of FJ Labs, one of the world’s most active angel investors with 300+ startup investments

In this episode, we dive into:

✅ The hard lessons he learned from his first major exit

✅ His framework for evaluating billion-dollar opportunities

✅ How he scaled OLX into a global marketplace leader

✅ His investment philosophy and approach at FJ Labs

✅ Advice for founders navigating hypergrowth & market expansion

The OpenVC Show is hosted by Harrison Faull, co-founder and managing director of OVC Ventures. OVC ventures is the sole investment arm of OpenVC, where 1,000+ new startups raise funds monthly.

Harrison’s LinkedIn:   /harrisonfaull 

Timestamps:

00:00 From Ambition to Action: The Startup Journey Begins

04:02 Building Auckland: The Rise of a Marketplace

06:27 Navigating Challenges: The Evolving Landscape of Tech

08:35 Lessons from Failure: Resilience in the Face of Setbacks

10:43 Reinventing Success: The Birth of Zingy

13:15 The Ringtone Revolution: A New Business Model

15:16 Scaling Up: Overcoming Initial Hurdles

17:27 The Art of the Deal: Selling Zingy

20:32 Life After the Sale: Reflections and Future Plans

25:26 The Journey of Hypergrowth and Selling a Business

26:40 Passion for Product Development

27:58 Identifying Market Opportunities with OLX

30:54 Rapid Expansion and Market Testing

33:40 Transitioning to Angel Investing and FJ Labs

36:01 FJ Labs: Investment Strategy and Criteria

43:46 Advice for Founders: Building Marketplaces

46:35 Navigating Growth Challenges in Marketplaces

49:48 Leveraging AI in Marketplaces

52:44 Closing Thoughts and Future Engagements

In addition to the above YouTube video, you can also listen to the podcast on Spotify.

Transcript

Fabrice Grinda (00:00.141)

play that role and little by little got a lot better but they promoted me and I’m like okay thank you bye time has come I learned what I need to learn and now the time has come to go and actually pursue my destiny and go build tech startups

Harrison Faull (00:13.515)

Amazing. OK, so you had that ambition to be a founder from a young age. You went out, you built your toolkit, you got your credibility working at McKinsey. Can you tell us a little bit more about your first startup, Auckland, or not your first, well, the first tech startup that you had after McKinsey?

Fabrice Grinda (00:27.667)

Well, first venture method, but prior ones were tech as well, but they’re just not big, right? Like they were more like, you know, I building computers, selling them with your classmates and friends. I built a BBS, like the ancestor of the internet. This is the first one that’s like venture backed, lots of employees, et cetera. So the issue is I graduated, I finished McKinsey, was 23. And the issue is I didn’t consider myself to be pretty creative. And you want to be in tech, but I didn’t know what to build.

And so I’m like, you know what, maybe to start, I’ll just take an idea from the US and bring it to the rest of the world. Also, a lot of the ideas, in a way, required a lot of, especially back in the day, where it was a lot more expensive to build startups, a lot of skill sets and or capital I didn’t have. If you want to build Amazon, you need billions in inventory and warehouses and supply chain management skills. If you want to build E-Trade, you need banking licenses, et cetera.

Harrison Faull (01:24.367)

Cloud didn’t exist, right? So you had to build the physical infrastructure, which was already cost prohibitive. Yes.

Fabrice Grinda (01:28.008)

yeah, no, I built my own data centers. I built my own data centers. We had to get Oracle database licenses, and Microsoft web servers. mean, just turning the lights on is like a million bucks. The times have changed. There were very few people that knew how to code. And you had to code for the web. And so even finding them, which is part of the reason I coded the full front end of the site myself, because I just couldn’t find anyone that I was happy with their coding.

So kind of randomly, I saw the site of eBay in June of 98. And it was another one of these aha moments of love at first click. I studied economics and mathematics at Princeton, including market design. And the idea of creating markets which have liquidity, which unlock a tremendous amount of value, resonated with me. And I realized, OK, if you go to these offline,

flea markets, you’re unlikely to find what you want. If you want to sell, you’re unlikely to find a buyer for what you have. But if you put all that online, you create this virtuous circle with ever more buyers, brands, ever more sellers, and so on and so forth. And I thought this is a something, yes, marketplace is of a unique problem of chicken and egg, but it’s a problem that I’m uniquely well positioned to solve, given that that’s exactly what I’ve studied. Market design, a measuring elasticity of supply and demand, to figure out what an effective take rate is.

Fabrice Grinda (02:53.597)

thinking through how you match supply and demand, et cetera. And so I decided to go and build an eBay for France and Europe, ultimately, which is called Auckland.

Harrison Faull (03:03.469)

Awesome. the journey with Auckland was off to a running start. I’m not sure how long it was before you had the largest fundraise of any French startup ever with $18 million and actually funded by the family office of Berno Arnard, I believe. Yeah. So you’re extremely young. You’re bringing this US model to Europe. You’ve had the biggest fundraise and you’re off to the races. The press are writing about you.

Harrison Faull (03:33.061)

You’re on the front page of several different magazines. Can you tell us a bit about the journey of building that company before we get into just as interesting the ending of that journey?

Fabrice Grinda (03:43.739)

Well, the beginning of the journey was interesting because in the US, there was a full-blown tech bubble going on. And it actually had not yet reached France. And so even though I built the company, I built the code we’d launched, it actually hadn’t reached the level of hype. And every VC I talked to, and I was like, I want to raise like $10 million, do proper fundraising. They were like, nah, it’s France, half a million or a million. And I just didn’t want to do that.

kind of engineered the press hype around the company and around me. People did not take PR very seriously. And so in France, the CEOs of the companies were like barely talking to the press. And I basically reach out to the journalists and say, hey, I’d like to tell you about what I’m doing. None of them would take me seriously because I was 23 or 24. But I’m like, you know what? I’ll come to your office and just chat. And of course, I had a compelling story to tell. So each

Fabrice Grinda (04:39.987)

One hour conversation led to an article. And then I became kind of the go-to person for them to ask questions about tech. So they would send me a question. I would send them the article back. And literally, they would copy and paste the article, publish it. I mean, they’re lazy. And so very rapidly became the go-to person to ask tech questions, first in the written press, then radio, and finally on TV, like the 8 o’clock news, et cetera. And at the same time, people started realizing this internet thing was bubbling.

Fabrice Grinda (05:09.996)

And it became a bit frothy and also like it switched from no one caring to everyone wanted to invest in the category and Arno amongst others started reaching out and saying, hey, we want to back you. actually, I remember he actually bid on a foosball table or his secretary did and like and the transaction went well and realized there was something there. and so talk to him and the other people. He offered the most the highest valuation and the most capital, which is why I chose

to raise capital from him. And we were off to the races, I used the capital, we launched a super successful TV ad campaign, which was a way to reach the masses then. Traffic exploded, we grew to like 100 plus employees in five countries, 10 million a month in GMV. Like things looked actually like we’d made the right choice and everything was going well.

Harrison Faull (05:57.052)

Yeah. Wow. Amazing. So you’re young, you’ve managed to convince extremely impressive people that this is the future. They’ve backed you, you’re off to the races, the model is working. Did buyers started appearing? I believe there was some talks with eBay at some point.

Fabrice Grinda (06:15.26)

So eBay, met Meg and Pierre early, before I raised the capital from Arnaud on Europe at Web. And they actually offered me like $25 million or maybe $20 million. And at that point, I owned 75 % of the company. But the delusions of grandeur and arrogance of a completely penniless 24-year-old at that point, I’m like, eh, whatever. It’s money. doesn’t mean anything. I’m doing this to build something meaningful.

Fabrice Grinda (06:43.027)

15 million is nothing. And I really meant it. And it’s funny because I literally, I didn’t even, yeah, I didn’t even consider it. Since then I’ve learned how hard it is to make money and how easy it is to lose it. But yeah, I was gonna make 15 million at 24 and I didn’t even for one minute consider it. I was like, nah, it’s nothing, I’ll make it later. But it doesn’t matter. And…

Harrison Faull (06:47.303)

just dismissed it, literally just managed to dismiss it out of hand like that. It’s similar to your heroes though, like Zuckerberg turning down a billion when he was building Facebook.

Fabrice Grinda (07:12.07)

Yeah. so, and for a long time, it actually looked like it made the right call, right? Like the company grew very rapidly and then eBay came back maybe nine months later and offered like 300 million in cash. So clearly the turning down 20 to take 300 despite the dilution that happened along the way made sense.

Harrison Faull (07:37.939)

And would that have been all cash? Would that have been part of the dot com bubble in terms of equity? And why ultimately did that?

Fabrice Grinda (07:44.979)

It was a cash offer, but frankly their stock is one of the few that held up during the dot com bubble burst because they were a profitable company that did very well. So either would have been fine, but actually it was a cash offer.

Harrison Faull (08:00.308)

Okay, so what’s telling, who’s stopping you taking 300 million nine months after the fund rate?

Fabrice Grinda (08:03.762)

Well, as a first-time founder, you make a lot of mistakes. One mistake is you shouldn’t necessarily raise the highest, the most money at the highest valuation. Picking a VC is like getting married. They need to be with you in good times and bad times. You need to see eye eye and where this is going and what the vision of the company is. turns out that when

the person backing you is one of the wealthiest people in the world, making more money is not necessarily their core objective. And I came to Arno and he’s like, no, I’m not a mere financial investor. Making 10X in six months, that’s not for me. I’m an industrialist. I want to be perceived as the old school guy who got the internet. And he’s like, no, I don’t want to sell. Normally I would not want to sell now. I don’t want to sell ever. I’m not in it for the money.

Fabrice Grinda (08:56.689)

And I was like, that would have been nice to mention when you invested in my company. And usually it’s not a big deal because today you have these standardized documents and you can, there’s a drag along if I want to sell, I can force other people to sell, et cetera. But again, when I signed these documents, I was 23, I had no idea what I was doing. I trusted my lawyer to negotiate the right things. Of course, they didn’t take me seriously. Even though they were very well known.

law firm, I don’t think they took me purely seriously because I was so young. And yeah, they did a really bad job, didn’t have any of the relevant rights to force a sale of transactions. So sadly, we grabbed defeat from the jaws of victory. And what would have been extraordinary, as I led to essentially nothing. Sold to a company that he wanted to sell to, whose stock probably fell 99.98 % from like $10 billion in market cap to

$30 million in 1999. I mean, it was a total disaster. basically left the company with barely less, more than I started with. But interesting life lesson at someone else’s expense.

Harrison Faull (10:06.057)

Yeah, mean a lot learned and not very much time. But in terms of dealing with that failure, that setback, I’m sure there had been several along the way, building such an explosive growth company, there’s always going to be problems every day, but nothing of the magnitude of seeing the value of your shares go down quite so drastically, coupled with you being the poster child of France’s tech guru. And I’ve read that the press weren’t too kind to you.

after that success became a bit of a failure in their eyes. How did you handle that? What kind of resilience? Did you have any tools, any techniques to help you get through that that would be helpful for founders to hear about today to manage that pressure?

Fabrice Grinda (10:49.437)

So first of all, I mean, look, I never took that seriously like, you’re worth a billion or whatever. first of all, I realize it’s monopoly money, right? Like, virtual value of your shares does not allow you to buy an apartment or car, let alone buy coffee. So it’s virtual. And I realize we’re in a bubble. And then at some point, the bubble would burst. So from that perspective, my feet were grounded on a

were reasonably well-grounded and didn’t let that success get in my head. The bigger concern for me was I had been at the right time, at the right place, the right skills, and I’d failed to capture that opportunity. I worried that this was a once in a lifetime opportunity where young people with the right type of skills and background were given an opportunity to in a way like shortcut the different path that you had to go through in life or hoops.

to become successful. And I’d blown the opportunity, even though I’d executed in many ways perfectly from a product perspective, getting liquidity, building a website, et cetera, from a financial perspective. But at the end of day, I didn’t do this for the money. So I’m like, you know what? Maybe the entry now is going to be this niche little toy thing that only nerds like me are going to play with. And there’s no money in it. But I like building something out of nothing. This is my form of creative expression. And so.

There’s no money in it, but I’d rather stay in the internet. This is what I love to do. And I’ll go and build it again. So yeah, I was bit disappointed and disappointing. But because I never led the hype game in my head, the disappointment was more about the fact that I’d missed the opportunity and now I was just going to be doing this little niche-y thing for the rest of my life. It wasn’t going be meaningful or big. So that was more the disappointment. But at the end of the day, I like, you know what? I like what I’m doing. That’s all that matters.

Harrison Faull (12:47.86)

Incredible resilience, but let’s not downplay the victories too much. Do you have a favorite memory of that time of building Auckland? Is there one particular moment where you felt, wow, I’ve achieved X or that was really special?

Fabrice Grinda (13:03.474)

The, look, lots of little victories, right? Like turning the lights on, having the first transaction, having, I mean, we created a TV ad that was so shocking that we won a silver lining con for like creativity to when I made the cover of the French Fortune basically, or being the eight o’clock, all these were amazing. There were two TV shows where they’re following me around in my life as a founder and like, and it was like,

Fabrice Grinda (13:32.178)

number one TV show in France. don’t know, like 20 million or 30 million people watching it. And an entire episode was just following me do business. It was pretty insane, the level of fame and recognition, et cetera, for a otherwise shy, introverted 25-year-old.

Harrison Faull (13:50.124)

Yeah, you must have been able to create this persona or been able to convince yourself that it was the right thing to do to get all this free publicity to advertise Auckland and also yourself. Was personal brand a part of this or were you always trying to push the platform?

Fabrice Grinda (14:02.48)

The, no, it’s both. Look, I thought it would be helpful for both getting traffic and getting revenues. I think it was more meaningful then than it is today. Like today, I don’t care for visibility. Like I don’t have a publicist. I don’t want a big following. I have exactly the right level of fame. I think it would get in the way if I was more well known in terms of my quality of life.

And so I don’t pursue it in any way, shape, form. It was a means to an ends. Ultimately, I don’t think it was actually all that as helpful as I thought it might have otherwise been. Perhaps the doing that in the early days probably helped me get fundraising or capital in a way that I wouldn’t have had otherwise. But it didn’t bring that many users. Because the users are not reading Forbes and Fortune and the Washington Journal.

Fabrice Grinda (14:57.939)

The two that were helpful were the big TV ones where they were following me around. But even then, it’s pretty short-lived. One big TV ad in prime time on one of the major channels would have probably had just as much impact. But I did like the attention. And I realized that speaking came very naturally to me. And I’m not sure I created persona. It was just myself. And I was like a.

Be your authentic self and I think it resonates when you’re your true authentic self to other people, even though, know, I’m probably not probably, I am more direct and transparent than most people and sometimes it makes people uncomfortable, people realize it’s genuine and that’s all that matters.

Harrison Faull (15:39.363)

Awesome. No, I think that’s great advice. And yeah, a persona might be good if someone’s too nervous to get out of the camera, but the best thing is being your authentic self. And it definitely comes across on camera if you’re able to tap into that. Okay. So we’ve had the massive rise, a lot of small wins and some big wins with Auckland, then the crash ultimately with the exit. And then you reinvented yourself to create Zingy for the audience that don’t know.

What was the business and why did you choose that particular sector?

Fabrice Grinda (16:14.714)

Zingy was a mobile media company, to be more specific, we basically sold ringtones in the US market. In the old school days of the Motorola flip phones and the Nokia phones, people loved to personalize their devices with wallpapers or play little games or ringtones, which were the bigger category. And I chose the category despite not thinking it was particularly a large value add for humanity, and I never even listened to music in my life.

Because my prime directives was I wanted to be a tech founder. And in 2001, when the bubble had burst and no capital was available, I needed a company that I could build with very little capital and make profitable quickly. And as I looked at the types of companies I could build, almost all of them required reasonably large amounts of capital that was essentially not available. And this one, the few companies that were around doing it in Europe and Asia, were all profitable. And I’m like, OK.

This is something that doesn’t seem all that hard to execute that I can go build. The US is like years behind. There’s no like text messaging within a carrier, let alone between carriers. There’s no mobile payment solutions. We’re like US dark ages when it comes to mobile. So let’s try to see if I can bring the mobile revolution to the US market. And so that was the genesis of the idea. Because I just want to be a founder and the idea didn’t matter. Now.

Ideally, of course, that wouldn’t have been what I would have done. Ideally, I would have built the company I wanted to build, but you need to deal with the constraints that are around in the environment you’re with. If there’s no capital available, build something that you can build in a shoestring that can be profitable, even if it’s not ideal. Use that as a means to an end to then go on to build the thing you want to build.

Harrison Faull (18:00.749)

Awesome. I like it. But can you give us an insight into the early days? Because I know you went on to have phenomenal growth and a fantastic exit, but there was a long period where cash flow wasn’t coming in. Sales weren’t happening as fast as you wanted them to because you were doing a B2B. You wanted a B2B model, but I think you got initial traction B2C.

Fabrice Grinda (18:22.01)

Well, the ideal model, the way it’s worked in the rest of the world was actually B2C. You sell directly to the consumer, but the consumer can pay through their cell phone and it works on every phone. In the US, you had all these different networks like GSM, TDMA, CDMA, IDEN, et cetera. They were all incompatible. None of the carriers had delivery mechanisms into their platforms that were open or frankly didn’t even have any of them. And there was no billing mechanism. So the only way to launch, frankly, as a proof of concept was directly to the consumer.

Fabrice Grinda (18:50.675)

where we literally hacked into the delivery mechanisms of the carriers to deliver. They didn’t even know you could do that. We hacked into it and showed we could deliver into the networks, and not all of them, a subset of them. And so in order to order the ringtones at first, you had to pick your carrier, pick your phone model only from one of the phones that were available, so you didn’t know what that was. And you had to enter a credit card number on the web. So you can imagine the volumes were extraordinarily low. And the music companies didn’t take this seriously.

Fabrice Grinda (19:20.4)

None of them wanted to give me a license. And in other countries like France, there is a centralized music repository where you can just go get a license and poof, you get a license to all songs and you pay whatever, 10 cents a download or 10 % of the revenues. In the US, there was no standard contract, no standard license, and even no database who owned what. So we had to go on this detective hunt of figuring out which artists worked with which.

Fabrice Grinda (19:50.259)

writers, songwriters, because we needed the mechanical rights which were owned by the songwriters, which were represented by which law firm to try to figure out by which music publishing company to try to get the rights. even when we did figure it out after a massive detective work, the music companies often didn’t want to give us the licenses. And so even though I was like offering to pay them, they just didn’t give us the time of day. So we did a number of different things. At first, I

Fabrice Grinda (20:19.57)

documented who owned what, we launched, violating every, we didn’t even have licenses, we violated every copyright law in the world, but we would actually be sending checks to the different music publishers as though we had a contract. And they pretty much all of them deposited it. And so eventually they caught onto it and the penalty was like $250,000 per download infringement, and same penalties. So I was starting getting sued for billions and billions of dollars.

Fabrice Grinda (20:48.337)

by all these different publishers. And the lawyer, so I get the season’s business letter or whatever and the billion, multi-billion dollar. And I would call the lawyer like, I’m so excited that you’ve reached out to me. I’ve been trying to talk to you for so long. This is amazing. And to be like, who is this crazy guy? I’m suing him for like a billion dollars and he’s like so happy to talk to me. And I’m like, look, I actually want to do the right thing. I’ve wanted to do deals. I’ve wanted to pay you. By the way, I’ve paid you. You’ve deposited the checks. You’re all the checks. So I would argue I have an implicit contract.

Fabrice Grinda (21:17.618)

And if you want to sue me out of existence, you can, but it’ll cost you more and then just settle with me. And so I ended up settling with all the music companies, obviously for what I owed them or maybe 2x what I owed them, not like the crazy penalties, and ended up being the only licensed player in the US. No one else was trying to, because they went after me and I was just friendly. And also I put every last penny I had in the company. I borrowed 100k on my credit card.

Fabrice Grinda (21:46.675)

We had no revenue, so I missed payroll, I think, 27 times. Every two weeks, we make payroll. If I missed payroll, I’d be like, I don’t understand. Something’s wrong with the bank. They suck. They keep not wiring. Of course, there’s nobody in the bank who had to wire. But then I’d meet someone and convince them to put 5K or 10K in the company to make payroll. And so that happened over and over again for the first two years, basically. But little by little, laid the groundwork for what would lead to the success, meaning

Fabrice Grinda (22:16.828)

got the licenses. Then in order to, I kept knocking on the doors of all the phone carriers, but they’re big, ginormous companies. They don’t work with startups. They’re afraid we’re not gonna be around in the future. And so I went to all the shows. They didn’t even want to give me a meeting. Like I would shake their hands, make sure they heard my name. And so to, I kind of engineered the first deal. I, MSN, just like the Microsoft portal, they were desperate for good revenues.

I paid them $100,000 to become their official ringtone provider with a tab ringtones on MSN portal. And then we got a press release, and that got a little bit of tension. Then got Motorola to inbound me, and they were like, hey, we’re running the ringtone portal by web for Nextel. Do you mind providing them to us? So that was our first contract. And then this friend came calling and says, hey, we’re thinking of launching ringtones. Do you have any license? And I gave them like 25 of them. And that took on. once that took on and worked,

Fabrice Grinda (23:14.45)

All the other carriers were like, wait, we need this. And it became a frenzy where we signed every operator in like a three month period. And there was a question of launching. We finally got that. we launched on Sprint in March or April of 2003. We didn’t even know how well we were doing because it was on their platform. We finally got the check August 15, 2003, which is when we became profitable. And so we were saved. I I lived on the

Fabrice Grinda (23:43.443)

couch at the office for two years like living at two dollars a day I could only eat ramen noodles. So I paid back my credit card debt, paid back the employees that had backed salary and then it became a rocket ship. We went from a million in revenues in 02, 5 in 03, 50 in 04, 200 in 05 and yeah this time we grabbed victory from the jaws of defeat.

Harrison Faull (24:05.572)

How much were people willing to pay for ringtones back then?

Fabrice Grinda (24:11.122)

More than you would think. I started 99 cents, then I increased to 149, then I increased to 199, then I increased to 249, then I finished at 299, and we never saw declines in volume. So 299 in ringtone. And if you were especially a teen, and you wanted really the latest hook of the latest song to provide social currency, and so people would change almost every week or every other week. So it became a much bigger business than people expected.

Fabrice Grinda (24:40.531)

And in fact, think I paid 50 cents, I don’t know, $5 or $10 million in one year when he had in the club and once paid similar amounts. mean, the top songs of the day were extraordinarily popular. And we were generating more revenue to the songwriters and the artists than traditional music sales, which at the time were being all pirated by Napster and whatever the.

all the different, lime wire and things like that.

Harrison Faull (25:08.199)

Let see. wow, what a journey, what a story. So astronomical growth, right? 1 million to 200 million in four years in revenue. And then you end up selling. It’s sold to a Japanese company, if I’m right on that. I have to say, like most people do, transition period, pass over your skills, make sure there are processes in place. And I actually found that process to be not as smooth as one would hope. Could you tell us a little bit about

Harrison Faull (25:41.98)

what you learned from selling and perhaps what you might not have known at the time, do you would like to advise other founders on now to avoid a similar situation?

Fabrice Grinda (25:50.579)

The first thing I learned in selling is use a banker. We were approached by the Japanese buyer in Q1-04, and they offered $40 million, which of course at that time I owned the majority of the company. It was like a life-changing amount. I was like, I’ve learned my lesson from the buy time. This is meaningful enough that I should probably take it. I hired Broadview, which now is called Jefferies, to run a process, and it doubled the price.

So we ended up closing with the same seller, but they ultimately bid $80 million. So I sold for $80 instead of $40. And by running process, making competitive, we increased the price dramatically. Number two, while you’re negotiating the stock purchase agreement with a buyer, having someone be the backup is very useful because you’re going to have to work for a certain period of time with a buyer. And so you can’t be the one creating a bad blood, negative relationship with.

Fabrice Grinda (26:45.235)

I would actually be the one driving the negotiations in the back end, like whatever I said, I wanted something different. would say, look, I love you guys. I wanna work with you, but my bankers are telling me this is on market and I don’t wanna look foolish. So, you know, if you change that, I’ll make sure it gets through. And so I appear as the good cop and the person solving their own. So bankers, amazing when it comes to deals above a certain price and definitely 40, 50 million pass that threshold. Number two,

Fabrice Grinda (27:14.066)

If you do an earn out, make it a revenue earn out more than EBITDA earn out because the buyer controls in a way your cost structure and so they can change your EBITDA and that will lead to that will lead inevitably to a loss. Much better actually if you have an earn out to be just time-based. You need to be there and making sure that easy things happen like the hand of control, a la la. Now in case, actually stayed longer than you might think. I stayed for 18 months.

Because actually in the early days it was fun. I was part of a hyper growth company going from 50 to 200 million. We were changing offices every six months. We were expanding the product lines, adding gaming, adding full-blown music ringtones, negotiating deals with labels. We even had the opportunity to buy Shazam for like a million dollars. Now, ultimately the reason I left is actually because all the ambitions I had, which included like buying Shazam, et cetera,

Fabrice Grinda (28:10.076)

were thwarted because the Japanese just said, no, I need the profits. And so they would take all my profits and ship it to Japan and didn’t let me continue building the empire. so we’re like, you know, at end of the day, didn’t particularly love the business, definitely didn’t like them. The cultural differences were large, but I don’t regret selling to them because they paid the most and in cash. And it was reasonably easy to keep doing my own thing on a go-forward basis. So I’m actually no regrets from that perspective.

I mean, I would have wished they’d let me continue to try to build it into something bigger by the fact that they didn’t lead me to the next adventure. So, regrets.

Harrison Faull (28:41.313)

Okay. So you’ve been living on $2 a day with ramen noodles four years ago. Suddenly you get this massive paycheck, all liquid, full cash. What’s top of the list? What do you splash out on straight away?

Fabrice Grinda (29:03.186)

Nothing, honestly, I stayed in the same studio apartment. bought a TV, an Xbox, and two tennis rackets, which probably cost me $1,500 max total. I didn’t do it for the money to begin with, and I saw money as a means to an end, like to have the freedom to build my next company without needing seed capital or pre-seed capital, to not have to worry about, like, you know, if I don’t…

Harrison Faull (29:11.243)

What?

Fabrice Grinda (29:33.219)

food again like the way I did for two years or rent or whatever but no there was I didn’t change anything into my life partly because we’re so busy or like like the more meaningful day was the day became profitable because the day we became profitable and I like that day full-on popped champagne like we were saved like we were the masters of our own destiny we were not going to die and and and that was like the probably to this day the most meaningful day of my like business career because like

Fabrice Grinda (30:03.026)

Until then, there was always a moment where it looked like we could die. And from that day on, was like, OK, now we’re saved. We’re good. Selling was just another step. But at the moment we sold, we closed in May or June of 2004, was the hypergrowth mode. Part of the reason I sold for, in a way, that little relative to what ended up being our 2004, 2005 revenues is in Q104, we closed 4 million revenues, 1 million EBITDA. And the Japanese asked me for my projections.

And of course, you never know these things. I’m like, yeah, I don’t know. We’ll make 20 million revenues this year, 4 million profits, maybe 50 million next year, 7 million profits. Had I known we’re going to do 50 and 200, I would have waited a bit longer. But again, better to leave it too late and better for cash and sock. But as a result, when I sold, we were growing like this. We were probably literally we’re moving off as I take an office, we were we were seven and we came.

25 for the time I moved office. Then I’ve taken office for 75 people. Like, yeah, we’ll never move out of that. Like six months later, like I was shit, we needed a bigger office. So we kept moving offices, hiring people, launching product lines, growing like crazy. I was working so hard that, yeah, it didn’t change anything in my life because my life was still building my business.

Harrison Faull (31:20.396)

Yeah, that’s amazing. I think it’s also extremely interesting that you found so much joy in the process, in the building, over the product. I’m sure you had to be a product expert or have someone there that loved it and made it perfect. But ultimately, you weren’t very aligned with the final consumer.

Fabrice Grinda (31:37.469)

So I didn’t love selling ringtones, but I actually like building product. And the nuance for me, the product is not that. The product is like the website, the user interface in the mobile apps of the different phones. And I love building product. I’m a product CEO. I’m the one writing the user stories. And these days, I’m like on Figma.

Fabrice Grinda (32:03.314)

like creating all the frames and then I use Canva to create different designs. So I love playing with products. I didn’t like the end product we were selling, but actually the product process of building the products. I love that. That I could do all day long. I I still do it to this day, right? I build my own AI, build my own blog because I love playing with products.

Harrison Faull (32:26.979)

I mean, it comes through. It’s energized and say, you’re passionate for it. And I’m sure it played dividends in your next step as well. moving forward to OLX.

Fabrice Grinda (32:38.247)

But actually, one comment, because when people are like, OK, does working really hard pay dividends? And the answer is absolutely yes. But if there two people competing, and one is doing it for fun, and the other one is doing it because they feel they have to do it, the person doing it for fun will win every day of the week, because it’s not work. It’s fun. And so in college, frankly, in high school, my first startup, yeah, I was working 100 hour weeks.

traditionally defined as work, but I didn’t think it was work, I thought it was play. And so, because I thought it was fun, I was just doing my hobby and being compensated for it. So other people that are doing it for work, they’re getting burned out. And if you do something you love doing, you don’t get burned out, it’s just what you do.

Harrison Faull (33:24.612)

I think that’s more true for founders because they encounter so many hurdles, so many no’s, so many failures. Unless you truly love it or you find some passion, some joy that makes you a little bit delirious and the 1 % that manages to get to the finish line, it’s extremely hard to get there without that. So there’s definitely a lot of truth to what you’re saying. So third company now, OLX which also went on to become an absolute juggernaut.

Harrison Faull (33:54.432)

For those of us that aren’t fully aware of that company, can you give us a bit of a market landscape and why there was actually an opportunity for OLX? Because I know there’s a really interesting story when it comes to Craigslist and what you tried to do there.

Fabrice Grinda (34:05.522)

Yeah, so 2005, yeah. So obviously my true love, originally it was marketplaces. So I kept an eye on what was going on in that world. And of course eBay had gone from strength to strength, 2004, 2005, Craigslist came into its own in the US and became part of the fabric of society. And it was a place to find roommates and apartments or jobs and items. And, but even back then it was already looked like it was 10 years out of date from a user interface perspective.

And just as importantly, I didn’t think they did a very good job in moderation. was full of scam and spam and phishing. They basically didn’t have a moderation team. The latest listings would be the latest posted. And then they would use the community to mark the bad ones to eliminate them. So all the latest listings were always the worst ones. It made no sense. So I went to see Craig and Jim. And I’m like, hey, I love what you guys are doing. You’re providing an amazing public service to humanity and the community. But we can do it better. Let’s moderate. Let’s improve the UX UI.

Fabrice Grinda (35:02.288)

You may not want to, you may not have the money for it, but how about that? I’ll do it for free. Like I just sold my company, I don’t need money. I don’t need anything. I don’t need equity, I don’t need cash. I will do this as a service to the community and to humanity. And no, they didn’t give me time a day, they didn’t care. They literally didn’t care. I think in one of the meetings they were like so high on like weed that they were like fading out of consciousness.

Fabrice Grinda (35:29.712)

And every time I met them since, they never remember meeting me before. was like pretty weird interactions. And I’m like, you know what? If I’m going to compete with someone, might as well compete with the person who doesn’t care. Now, the issue is in the US, they already had liquidity in marketplaces. Liquidity and network effects are so powerful that breaking them is very hard. But the opportunity was, while it was big in the US and there were few established incumbents in Europe, in most of the rest of the world, no one was doing this.

Fabrice Grinda (35:59.291)

And Classified is actually an amazing product for an emerging market because in countries where there’s no trust, where there’s no online payment, where there’s no shipping systems that work, actually meeting at your street corner and exchange a good for cash is actually a very viable option. And it’s like, know what? I’m going to build a better version of Craigslist for the rest of the world. We’re going to go mobile first. We’re going to focus on women because…

women are the primary decision makers in all household purchases, right? They decide the car you drive, the babysitter you hire, the house you live in, and pretty much everything else. And yet Craigslist is the least female friendly safe site in the world. And yeah, we’re going to start with consumer used goods because those are people buy them on a regular basis. So we get started getting a lot of organic traffic. And from there, we’re to go to cars and then real estate and then jobs.

Fabrice Grinda (36:54.836)

And yeah, that was the vision. I’ll pause here for now.

Harrison Faull (37:00.377)

Awesome. I mean, you didn’t go slowly. I read a little bit about your first go-to-market strategy, which seems bonkers, but there’s a lot of good thinking in there. Could you tell our audience a little bit of how you managed to launch in 100 countries to test the different markets? I don’t know over what period, but I imagine very quickly.

Fabrice Grinda (37:19.378)

Yeah, a couple of months. mean, basically, when you build a marketplace, you want to sort of supply, so you get sellers on the platform. And you just go to all the sellers, like car dealers, roles and brokers, like, look, I’m building a website. It’s free to list. I don’t have an audience right now, but perhaps you’ll get buyers. So do you want to list? And everyone kind of says yes. So you get supply. We built a little sales team in Buenos Aires in Argentina that was multilingual. That spoke all the different languages of the countries we attacked.

And we created the site, 100 countries, I don’t remember 30 or 40 languages, launched. And then we spent 50k per country, so $5 million total, to test where we could get the flywheel going of ever more sellers buying, bringing more buyers, and so on and so forth. And in these things, there’s a level of randomness. There are a few countries where it really, really resonated and really, really, really picked up in Portugal and Pakistan.

Fabrice Grinda (38:18.322)

And it picked up, lesser scale, but still very well for, I mean, bigger scale overall, but lesser scale is the market share of the country in Brazil and India. And so for the 100 countries, yeah.

Harrison Faull (38:27.368)

Sorry to interrupt, but what does that look like? What does that outlier look like? Is it 100 times return on your capital on the marketing? How obvious was it to spot here or was it marginal differences?

Fabrice Grinda (38:36.508)

No, it’s pretty obvious to spot because all of a sudden, every day, more listings, more buyers, more transactions, the flywheel just starts and just doesn’t stop. And even when you stop marketing, things keep going. And so it’s reasonably obvious. If we were listing an item, the probability that it would sell, at first, was 25%, which was already liquidity, but grew to 50%, 60%. So all the items listed would sell.

Harrison Faull (38:46.589)

wow, the flywheel had already started kicking in. Okay.

Fabrice Grinda (39:07.27)

consumers would be happy. And just like, yeah, it just kept going. So the unit economics were, by the way, underwater for a long time. So our revenue per user is like $1 or $2 a year at that point in time, because we’re only on an advertising model in countries with low GDP per capita. And acquiring customers would cost us more than that. Nonetheless, the idea that you pay for the first customers and then they lead to more

And so the flywheel, it was pretty obvious that the flywheel was working in these four countries. So we went from 100 countries down to four, really doubled down on the ones that we thought had real strategic value. Obviously, if we’re going to win Portugal back to China, might as well win it. But that’s not we’re going to create a multi-billionaire company. It’s going to be Brazil and India. So we really doubled down there, grew it, became very large, even profitable in Brazil. And then once we were there, used those profits to then rescale

Fabrice Grinda (40:01.053)

to 30 other countries and become the leaders in 30 countries overall.

Harrison Faull (40:05.961)

Okay, so you’re building another phenomenal marketplace, which ultimately gives you this incredible toolkit. You’ve been there, you’ve done it, you’ve had two incredible marketplace businesses, and you’re making some angel investments on the side. Did you start off by only wanting to angel invest into marketplaces, or did you have a bit of a spray and pray approach, but then ultimately found your footing with just marketplaces?

Fabrice Grinda (40:30.674)

So before I move on answering this question, I’ll give you a sense of scale. So OLX became huge, right? It’s like 300 million users a month. It’s like tens of millions of people making a living off the site every month. We grew it to, I think 11,000 employees at the beginning. Huge, huge company. Now, my vision mission was always be founder CEO. I never meant to be an angel investor. I never meant to be a VC. But what happened is when you’re a very visible internet founder, a lot of other founders come to you for advice and or money.

And so back in 98, at the very beginning of my journey, already other founders were saying, hey, can you invest in my startup? And so I thought long and hard, should I be an angel investor in parallel to being a founder? mean, it is a distraction in a way. And having thought long and hard, I ultimately articulated, I guess, three things. One is if I can articulate lessons learned to others, it means I’ve internalized them. Makes me a better founder. Number two, I’m running these horizontal multi-category sites,

eBay or Craigslist type sites. Actually meeting and keeping my fingers on the pulse of the market by meeting all the verticals and understanding the latest trends and business models also makes me a better founder. It’s actually useful to make sure I don’t miss any of the bigger trends. Number three, to minimize distractions as long as in a one hour meeting I decide if I’m going to invest or not and therefore I’m going to stick to things I know like marketplaces, it’s okay. So I created my four selection criteria.

Fabrice Grinda (41:58.035)

and started investing already in 98. And so by 2013, when I sold and left OLX I’d already made 173 investments, I’d like dozens of exits, even though was a secondary business for me. In fact, it was funny, in the US, I was known more as a super angel than I was known as a tech founder because OLX is not big in the US. So even though OLX is like literally one of the largest companies in the world from websites in the world, I was known as an angel.

Fabrice Grinda (42:26.74)

Even though that was like my night gig, not my main gig.

Harrison Faull (42:28.938)

Thanks. Amazing. Okay. So you saw it as an opportunity to actually help OLX, help yourself in that journey with marketplaces. You ended up formalizing that angel investing process by forming FJ Labs, which has gone on to make 1100 investments, 300 plus exits. It’s remarkable. It’s a VC fund, but a super angel type model. Could you tell us today what

FJ Labs looks like, what you’re looking for, what kind of investment sizes you do.

Fabrice Grinda (43:06.576)

Yeah, so first of all, we didn’t start out as a VC fund. We started really as my partner, Jose and I were like, hey, we like building companies, we like investing companies. It’ll be a family office to do that. And it kind of took a life of its own. we started getting, beyond getting it inbounded by massive volumes of deals, like every week we get 300 inbound deals, which required a structure. So we had to hire people, et cetera. We started getting inbounded by investors who said, hey, we want exposure where you’re doing.

can you let us invest? And that’s what led to our first formal venture fund in 2016 of like 50 million of external capital. It led to our second venture fund in 2018 with 175 million of capital from 20 LPs, third one in 21 with 290 million from 20 LPs. And we’re about to go to market. We’re going to raise fund four of 300 million in Q1 25. And we do fund every three years. So like fund five will be in Q1 28 and so on and so forth.

And so it kind of took a lot of it’s own, but to your point, we don’t behave like VCs, we behave like angels. You know, like two one hour meetings over the course of a week and we decide if we invest or not. Now, what are we looking for? I’ll answer it in multiple ways. You know, we, as I said, we behave like angel investors. So we invest in every category, in every geography, at every stage. But we’re 50 % US, 25 % Western Europe, 10 % Brazil, India, 15 % of the rest of the world.

We’re 70 % seed and A, so we’re mostly post-launch, post-revenue. We want to fund your growth, but we are also 20 % beyond words and 10 % pre-seed. We are 70 % marketplaces and network effect businesses, mostly in B2B marketplaces these days because you need to digitize the entire supply chains in the B2B world, which are at the very beginning of their digitization processes. And that’s everything.

moving the online ordering of inputs to online, or moving input ordering online, helping SMBs digitize, doing support infrastructure for all the payment networks, shipping, cetera. And I guess most importantly, what we look for is we have four selection criteria. So when we decide to invest in a startup, it’s four things. One, do we like the team? Now every VC in the world will tell you, I only invest in extraordinary founders.

Fabrice Grinda (45:27.398)

But it can’t be like porn. It can’t be something like, I only recognize it when I see it. And so for us, an extraordinary founder is someone who’s amazingly eloquent, visionary salesperson, and so Van Dijkers intersection of those two knows how to execute. And the way in a one hour meeting we evaluate if someone knows how to execute is number two selection criteria. Do we like the business? And for us, it’s like total addressable market size and more importantly, unit economics. Can you f-

recoup your fully loaded customer acquisition costs on a net contribution margin basis in six months? Can you three x in 18 months? Do you have negative revenue churn such that ultimately your LTV to CAC is like 10 to 1 or 20 to 1? And if you’re not there, why are you going to get there with scale without needing every star in the multiverse to align? And there are some VCs will say team is everything, the rest is relevant to them, but we care deeply about the business you’re in. Does it have a good economics? Number three, what are the deal terms?

Now, nothing’s cheap in tech, but is it fair? Is it fair in light of the traction, the opportunity, the category, and the team? And number four, what is the thesis? Is the thesis aligned with our vision of the future of the world? And we have clear visions for the future of mobility, of food, of real estate, et cetera. And we’re trying to solve three fundamental problems, so climate change and equality of opportunity and the mental and physical wellbeing crisis. Are you solving something we care about? And we want all four things to be true simultaneously.

So we need to love the team, love the business, find the deal terms fair, and like the thesis and the problem they’re trying to solve. And if all four are true, after two one hour meetings in a week, we’ll tell you we’re in. We’ll write the $400K check on average. And we’ll be super helpful to you in terms of fundraising and think through marketplace dynamics. But we won’t bother you. We won’t be on your board. We’ll take whatever reporting you’re willing to give us. And yeah, we want to talk to you really once a year when you go fundraise. And we’re going to make sure you nail your fundraising.

Harrison Faull (47:22.234)

Okay, wow. That’s quite a high benchmark. I imagine you have to see quite a few deals to build the portfolio size that you’re after here. Could you give us an insight on how much you actually see and what that actually results in over a 12-month investment period?

Fabrice Grinda (47:37.971)

So we see about 300 deals a week inbound. They come from three sources. We share a lot of deal flow with other VCs. So we’re friends with about 100 VCs. We talk to them once a quarter. So it’s about a VC a day per quarter. And we send them all of our best deals. And they send us in return their best deals. Now, of course, we’re more prolific than they are. So we send them more deals than they send us. But it’s kind win-win-win. When they send us a deal, we give them our perspective.

we’re going to help the founders with their marketplace dynamics, in return we send them a lot more deals and our founders get funded by the best VC, so they love it. And we’re not competing for allocation. They’re writing a $10 million check, we’re writing a $400K check, so it’s not a big deal. So these deals are probably the best quality. That’s about 100 deals a week. Another 100 deals a week are coming from the founders we backed before. 1100 companies, about 2000 founders, they come back from the next company. They send us their friends, they send us their employees. So of the deals we invested in about

Fabrice Grinda (48:33.747)

50 % come from the VCs, about 30 % come in from the founders. Now the last 100 a week come cold and bound, mostly through my LinkedIn, some direct to my email, but frankly Instagram, WhatsApp, I you name it, it’s like kind of all over. Mostly to me because I’m the kind of the vision or the face of the fund, even though we’re four partners, we’re 10 investors, we’re 35, so we’re pretty big. And it is still 15 % of the deals we do.

Yeah, a bit more, like 17%, but whatever. 15%, 20 % of the deals we do come from the cold inbound channel. And while they’re lower quality on average, some of the more interesting deals come from that channel because it’s like amazing founders. They just happen to not come from Sanford and live in SF. They’re in like Albany, New York, or they’re not in Sao Paulo, they’re in Palo Horizonte, and they didn’t go to the right schools. They don’t have connectivity. Of course, it’s better to get a warm inbound, but if we don’t have it, that’s fine too.

And so we see through any deals, we take calls about 50. The other 250 are often completely out of scope, biotech, hardware, et cetera. If there’s not a marketplace network effect type dynamic, we’ll do any industry, but it has to have that. So if you’re telling me you’re building a marketplace for something in space, that’s fine. But if you’re building rockets, we’re less likely to invest. And same thing in biotech, a marketplace for labor in biotech, no problem at all.

for buying or selling components, but if you’re just building a biotech company, not for us. A lot of Out of Scope, a lot is also just too early. Look, we do do pre-seed and pre-launch, but because we don’t invest in competitors, if eight people were pitching us the same idea at the same time, we want to wait until one of them emerge as the early leader before we pull the trigger, because if we’re wrong on the bet in pre-seed, then we’ve shot ourselves out of the category completely.

So we’re more likely to wait until C or A than do pre-seed unless you’re a second time founder or third time founder, and we’ve backed you before, then we’ll do pre-seed. But our pre-seed bar is very, very high. And so we take these 50 calls a week with a 10 % investment team. It’s a one-hour call. We evaluate the four things I discussed. We have a two-hour investment committee meeting on Tuesday, every Tuesday, from 10 to 12. We review the 50 deals. We take a second call with maybe 10 other companies.

Fabrice Grinda (50:52.914)

One of the four partners will take many of the calls, but I’ll take maybe half of them. And at the end of that, we invest in about three new companies for a week. So 300 becomes three. So it’s 1%. It’s 150 new investments per year, not including the follow-ons and the companies we already invested in. And of course, so we have a separate investment committee every week for whatever companies in the portfolio are raising, going public, going bankrupt, whatever, when we decide what to do. And we treat those as net new investments.

Knowing what we know now, the team of the company of the opportunity would we invest in? The answer is yes, we write a check, the answer is no, we do nothing, or if a secondary is available, we might take a secondary opportunity on the way up. And so that’s another maybe 7,500 investments a year. So total, we end up doing two to 300 investments a year, of which 150 are net new on average.

Harrison Faull (51:44.158)

Wow, you’re a busy man. But that is amazing. It’s great to see someone deploying at such scale, at such velocity, because the ecosystem need it. And they’re going to be able to leverage the ones that do pass the benchmarks that you require to get in as an investor, to get you on board, get such great value out there. It’s just,

Fabrice Grinda (51:45.914)

Hey

Fabrice Grinda (52:08.528)

Yeah, and look, and by the way, this is not because I decided, this is the best top-down way to maximize portfolio construction. It’s more a reflection of the founder, my partner Jose, and frankly, the other partners’ personality in us. It’s like, we meet people we like, we want to back them. And each founder is really tackling a problem. There’s so many problems. Like when you say climate change, it’s not one problem. It’s 1,000 problems. It’s like emissions at a cement.

factory at submissions when you’re extracting mineral. mean, it’s it’s a billion different sub problems and each founder is tackling one of them. And there’s as many, there are multiple entrepreneurs and solutions per problem out there. And so there’s a million or thousands of founders we want to back. And so it’s really reflection of personality, even though actually a diversified portfolio leads to the best returns in the business because of the power law nature of venture.

Harrison Faull (53:00.074)

No, it’s a passion. You’re pulling it through. I’m sure you convinced your LPs that they know exactly what you guys are doing, what you’re trying to build, and they’re on board with that journey. Flipping back to founders and advice to founders, given your experience with marketplaces, are there like three top pieces of advice that you’d give a founder who wants to build in the next marketplace for something. What should they bear in mind from day zero?

Fabrice Grinda (53:27.452)

first thing is it’s easier to build than ever before. So don’t overthink it. Just launch and build it. I’d probably build on Shopify, even though Shopify is more for e-commerce than marketplace. And you can then build the seller component on top of it. Don’t overthink the tech. Just keep it simple. Literally, I could probably build any marketplace today if I’m for less than $15k in like a month. Use Shopify. have companies doing hundreds of millions of GMV in revenues on Shopify. It’s not a problem.

It’s not where the key success factor is. The key success is can you make the unit economics work? Can you acquire the sellers and the buyers? Can you match them? Second big recommendation, probably the number one mistake marketplace founders make is they overwhelm their marketplace with supply. so when you start a marketplace, 99 % of the case you’re going to start with the sellers because they’re financially motivated by the platform.

If you kind of go to anyone in any category, it doesn’t matter where they’re selling. They could be selling a service, could be selling a product, and you’re like, hey, I’m creating this store. It’s free for you to be on it. I may have buyers for you. Do you want to be there? Everyone’s going to say yes. Like there’s a very limited cost for them to be on it. But if you just take everyone and you have infinite supply and you don’t have any buyers, then

Fabrice Grinda (54:47.026)

None of these are going to get any value out of your marketplace and they’re not going to have buyers. As a result, they’re not going to be active. They’re going to churn. If I wanted to build a locksmith marketplace in New York City, I don’t need locksmith there in New York. A couple thousand? I could probably call every one of them in a month and get them on a platform, but I’m going to have no demand for them. So they’re all going to churn. If someone places an order, they’re not going to reply. They’re not going be engaged in the platform. So instead, what you should do is you get the very best supply, a good price,

Good operator, depends if it’s a product or a service, but like the very best seller for that product category. And then like a limited quantity, and then you go find them a buyer, you know, spend money. And it doesn’t, I also don’t care what the channel could be. It could be influencers, be TikTok, could be Facebook, could be Google, could be sales team, could be inbound, irrelevant. Just make sure that the economics work. So you find them a buyer and you make them happy. And then they scale the amount of time and products that they put in your platform relative to others.

And once you’ve reached kind of saturated them, then you bring the next seller and you keep scaling your supply and your demand in parallel. You don’t massively scale one side before the other, unless there’s value in having more items, which are some categories you need a critical mass of items before you can actually attract buyers. Otherwise you’re going to overwhelm your supply side. Nothing’s going to convert. The sellers are not going be engaged and everyone’s going to churn. You basically, you’ve drowned your marketplace and you’ve killed all chance of liquidity.

So really scale up the supply and demand in parallel, making sure both sides are happy at all times.

Harrison Faull (56:20.188)

That’s great advice and not something that might become as intuitive to someone that hasn’t built a marketplace before. So thank you very much. Okay, so that’s the founder that hasn’t started. The founder that has started who’s not seeing the cohort performance,

Harrison Faull (56:43.698)

Okay, thank you. Okay, so that’s fantastic advice for the MVP, the founder that’s just about to start their marketplace. When it comes to a founder that actually has taken that step, has taken that leap, they’ve got a marketplace going, they’re seeing some growth, they’re seeing some traction, but maybe their cohort performance is not improving over time. They’re not seeing that next user purchase more frequently. Do you have any advice on what to do then?

Fabrice Grinda (57:13.074)

So obviously finding product market fit is the number one thing that kills or at least success in startups. All I would say is, look, if you’re 20 % away, you’re going to figure it out. You’re going to change the funnels in a way that you can get there. You’re going to get optimizations in your marketing channels, et cetera. If you’re 10x away, you’re probably not going to get there with whatever it is you’re doing today. You need to change something pretty radical. Product, user experience, business model.

distribution strategy, et cetera. if you’re far away from it, probably not going to get there, which is OK. You use that lesson and pivot into something else. And if you’re close, just keep iterating on whatever current approach you’re doing. Now, there are some things you need to realize is something solve themselves automatically through scale. So imagine your economics are underwater because you’re paying the delivery people or they’re being paid on the marketplace $15 an hour, and you’re doing one delivery an hour.

But at scale, you can easily imagine that’ll be three deliveries an hour, and so $5 a delivery, not 15. And there the economics work. Then you can still articulate why you’re going to get there. Now, understand this. VCs like me, want to growth. obviously, we’re not going to fund profitable growth, but not profitable as in you reach underlying profitability. Profitable, you did economic growth. So the objective of your seed is to go to your A. The objective of your A is to go to your B. And from B, then you can go to full-blown profitability.

But let’s say you’re a consumer facing marketplace with like a 15 % take rate. At seed, you’re probably raising the median right now, three and nine pre, and we expect you to be doing 150k with the GMV. And with that, again, 15 % take rate. So if you’re at 5 % take rate, you need to be 4x bigger or whatever, 3x bigger. With that, we expect you to be at 750k in GMV with a 15 % take rate in good union economics, like 66 % margin, let’s say.

for your A. And with that you get whatever 2.53 million a month in GMV for your B. Again, with good economics. So cohorts, we expect the cohorts to improve over time. So the more you go on, the more valuable your marketplace, typically the more valuable the community is, the more items you have, the easier it is transact. And so we would expect new users come in to buy faster, to buy more.

Fabrice Grinda (59:38.643)

and to have a retention that is higher. And so if pretty quickly you see that the new chords are worse than the old chords, it probably, may mean the market is swelter than you think it is because it suggests that you already got all the early adopters and then the rest are not that excited or interested in the category. yeah, chord analysis matters a lot. LTV to CAC models matter a lot. And also making sure you have density in your acquisition channels because

If you’re doing Google almost totally fine, make sure that you can spend not just $100K a month, but like $1 million a month, or $5 million a month, and then you keep scaling. You have proper network effects when your cat goes down over time. If you have real network effects, you start getting more and more organic growth. So your blended cat should actually be declining over time as you scale. If your cat keeps going up and up and up, again, it probably means either you don’t have network effects or the market is more capped than you thought it was.

Harrison Faull (01:00:35.072)

Incredible advice. Thank you. Okay. With this AI boom and tools that are so easy for people to code now, is there anything particularly exciting about applying AI to marketplaces that you’re seeing happen today that hasn’t happened before that could reinvent space or just help that founder put fuel on the fire?

Fabrice Grinda (01:00:58.534)

Well, first of all, every founder should be using AI to improve productivity in their startup. Like customer care, productivity can improve dramatically with AI. Sales, productivity can improve dramatically with AI. Programmer productivity improves dramatically with AI. So you should be using the AI tools. I I take that as a given. Now you could also use AI to improve marketplace flows pretty dramatically. In some categories, now you could just take a photo and the AI can detect the item.

Fabrice Grinda (01:01:27.58)

pick a title, write a description, select the category, select the price, say if it’s real or fake, like poof, in like three photos, 20 seconds, you have a listing. Compare that to the old school way of doing it on eBay, where you do all that work for yourself. It’s like 10 minutes to put a listing, plus you put a credit card details, et cetera. So you should definitely use AI to improve buyer and seller flows to the point that you increase conversion rates, basically.

Fabrice Grinda (01:01:55.739)

In some categories, it’s very easy to do, like trading cards or collectibles where the items can be recognized or unique. In some categories, it’s less easy to do and may not be in the incumbents, rather in a better position to do it than the startups because they have the data. So Rebag, which is a handbag marketplace, has all the data of all the handbags which one are fake or real and what price based on the level of scratches and et cetera. And so they’ve created their AI called Clair to help you list your handbag.

They can do it, but if you were just a startup starting, probably you don’t have the data to be able to do that. But there’s also third party AI tools that can help on the marketplace. So we’re investors in a company called PhotoRoom. And what PhotoRoom does is you take photo of an item, it detects the type of item it is, and based on the marketplace you want to sell it on, it’ll change the background image of your photo to maximize the conversion and sell through rate. So sometimes it’ll put a white background, sometimes it’ll put a nature or whatever. mean, so there’s a lot that can be done from an AI perspective.

And of course, depending on the search behavior, you can improve your search and your recommended listings like, you like this, you may also like this, through AI in a pretty dramatic way. these are the most fundamental ways to use AI in marketplaces.

Harrison Faull (01:03:09.843)

I really like the idea of investing maybe into a startup that needs marketplaces as a customer. So that photo room, obviously you can give them instant scale. You’ve got 1100 portfolio companies, many of which are marketplaces. Bam, instant go to market strategy.

Fabrice Grinda (01:03:21.266)

Exactly. We’re investors in TopSort. TopSort helps marketplaces monetize by selling ads to their own sellers, kind of like Instacart or on Amazon right now. You can buy ads as an Amazon seller. And so it increases your take rate and it’s very high profitable, very profitable. And so we invest in that and of course then we send it to all portfolio companies and it’s win-win. TopSort gets all of our marketplaces as customers and the customers get higher GMB take rate. So it’s amazing.

Harrison Faull (01:03:51.694)

Incredible. Look, Fabrice, I know we’ve already gone over, so let’s wrap things up and just end by saying thank you very much for your time. The wisdom is incredible. For the founders out there that want to approach you, want to get investment from FJ Labs, where would you prefer that they send you DealFlow?

Fabrice Grinda (01:04:10.652)

So if you want to learn more about my thinking, read my blog, fabricegrinda.com. You can actually talk to my AI, fabriceai, at fabricegrinda.com. So fabriceai.fabricegrinda.com to ask any questions you may have and that you approach me directly to send me deals. The best way is to send me a LinkedIn in-mail. And in that message, though, make sure you describe what the startup is, what traction you have, include a deck. Basically, give me every information I need to decide whether it’s for us or

If you just say, I have an amazing story, I’d like to talk to you about it, you will not get a reply.

Harrison Faull (01:04:44.0)

Thank you very much.

Midas Liquid Yield Tokens (LYT) : Une nouvelle ère de stratégies de rendement tokenisées

Les stablecoins sont considérés comme la pierre angulaire de l’écosystème cryptographique, car ils offrent une stabilité dans un marché volatil et promettent de réformer les rails de paiement. Cependant, sous la surface, l’offre de stablecoins est fondamentalement déterminée par le rendement de la chaîne.

Au cours des deux derniers cycles de marché, l’offre de stablecoins a augmenté et s’est contractée en réponse directe au rendement. Lorsque les rendements des chaînes ont dépassé ceux des bons du Trésor américain, la demande de stablecoins a explosé, notamment après le DeFi Summer, lorsque l’offre totale est passée de moins de 10 milliards de dollars à plus de 150 milliards de dollars en l’espace de deux ans. En revanche, lorsque les rendements de la chaîne sont tombés en dessous du taux sans risque du dollar américain, l’offre de stablecoins s’est contractée tout aussi rapidement, comme le montre le déclin entre le 1er trimestre 22 et le 3e trimestre 23. La croissance récente s’explique par les rendements élevés de la chaîne en raison du contango sur les marchés des crypto-monnaies.

Source : DeFiLlama

Le problème : les stablecoins ne sont pas stables
À la recherche de rendement, les stablecoins ont évolué vers des stratégies de fonds spéculatifs sur la chaîne (« stablecoins à rendement »), comme le montre la croissance d’Ethena et d’autres. Dans cette structure, le rendement est distribué par l’intermédiaire de deux jetons – un stablecoin conventionnel, qui peut être mis en jeu dans un second jeton pour obtenir le revenu de la garantie sous-jacente. Cette structure est apparue parce que l’émission d’une pièce « stable » évite d’être classée comme une valeur mobilière ou un organisme de placement collectif, ce qui nécessiterait l’approbation d’un organisme de réglementation.

En présentant ces produits comme des « quasi-pièces de monnaie stables », les émetteurs comblent les lacunes réglementaires, mais au prix de l’introduction de risques systémiques, notamment :

  • Événements de déréglementation – Si le portefeuille n’est pas assez performant, les crises de liquidité obligent les émetteurs à procéder à des ventes forcées, ce qui déstabilise l’ensemble de l’écosystème.
  • Des incitations mal alignées – Les émetteurs cherchent à obtenir des rendements plus élevés pour attirer la TVL, ce qui pousse souvent les portefeuilles vers des actifs plus risqués.
  • Incertitude réglementaire – Le fait d’envelopper les stratégies des fonds spéculatifs dans des « quasi-monnaies stables » crée des risques de non-conformité, laissant les investisseurs sans droits légalement définis sur les actifs sous-jacents.

Comme l’indique Steakhouse Financial dans son manuel Stablecoin :

« Les stablecoins sont soumis à des contraintes de liquidité et de solvabilité. Pour fonctionner, une stablecoin doit satisfaire à ces deux contraintes strictes ».

Cependant, les monnaies stables à rendement accentuent intrinsèquement ces contraintes. La concurrence pour attirer la TVL a deux conséquences systémiques :

  1. L’accumulation des mêmes opportunités de rendement, ce qui réduit les rendements
  2. Accroissement de la fragilité systémique, augmentation des risques de déréglementation

Les conséquences : Des rendements plus faibles et un risque systémique accru

En fixant un passif de 1 $, l’univers investissable des stablecoins à rendement est techniquement limité aux garanties de durée nulle. Les actifs de tous les émetteurs sont ainsi canalisés vers les mêmes transactions, ce qui conduit à des rendements décroissants. Historiquement, les transactions encombrées, telles que les transactions de base sur les marchés des matières premières, ont constamment sous-performé. Les effets de l’encombrement du marché ont fait l’objet d’études approfondies dans le monde universitaire et se traduisent par des rendements plus faibles pour un risque plus élevé. Par exemple, les opérations de base sur le marché des matières premières ont eu pour résultat des rendements systématiquement inférieurs sur une période de 24 ans.

Source : Crowding and Factor Returns par Wenjin Kang, K. Geert Rouwenhorst et Ke Tang

La recherche incessante de rendement pousse les émetteurs de stablecoins plus haut sur la courbe de risque. Ce faisant, ils introduisent une fragilité systémique, où un seul maillon faible dans le pool de garanties peut provoquer une défaillance en cascade.

En outre, les émetteurs de stablecoins s’appuient sur l’effet de levier et la réhypothécation pour stimuler l’adoption. Cela crée un système dans lequel les tensions dans une partie de la structure de garantie peuvent déclencher des défaillances en cascade. La décote du stETH 2022, l’effondrement de l’UST et les récents dépegs de l’USD0++ et de l’USDz reflètent tous cette vulnérabilité.


La solution : Les jetons de rendement liquides (LYT)

Chez Midas, nous avons élaboré une approche fondamentalement nouvelle du rendement tokenisé – Liquid Yield Tokens (LYT).

Au lieu de forcer le rendement dans des enveloppes fragiles de stablecoins, LYT introduit un cadre dédié aux stratégies d’investissement sur la chaîne :

  • Valeur de référence flottante – Contrairement aux stablecoins, les LYT n’ont pas d’ancrage fixe à 1 dollar. Leur valeur fluctue en fonction des performances, ce qui élimine les risques de dé-peg.
  • Univers d’investissement élargi – La suppression de la contrainte du passif d’un dollar permet d’accéder à une gamme plus large d’actifs porteurs de rendement, ce qui optimise les rendements ajustés au risque.
  • Gestion professionnelle du risque – Chaque LYT est géré activement par des conservateurs de risque de niveau institutionnel, qui s’adaptent de manière dynamique aux conditions du marché.
  • Liquidité partagée et rachats atomiques – Les LYT partagent un pool de liquidités commun, ce qui supprime le besoin de LPs fragmentés et permet une intégration DeFi transparente.
  • Récompenser l’agriculture à grande échelle – Les détenteurs de LYT bénéficient d’incitations supplémentaires dans des protocoles tels que Plume, Etherlink et TAC.

Comment fonctionnent les jetons Liquid Yield (LYT) ?

Les jetons de rendement liquide (LYT) sont émis par l’intermédiaire de l’infrastructure ouverte et composable de Midas. Cette approche sépare les rôles d’émetteur et de gestionnaire de risque, permettant aux utilisateurs de bénéficier d’une curation de risque personnalisée.

Le collatéral de chaque jeton est géré par des gestionnaires de risques dédiés qui opèrent dans le cadre de mandats spécifiques et rendent compte de manière transparente sur la chaîne. Le gestionnaire de risque alloue dynamiquement le collatéral aux meilleures opportunités, en s’adaptant aux conditions changeantes du marché pour capturer de l’alpha tout en gérant les risques.

Les LYT sont émis par l’intermédiaire de l’infrastructure ouverte et composable de Midas. Contrairement aux stablecoins, les jetons LYT séparent clairement les rôles des émetteurs et des gestionnaires de risques. Chaque LYT est géré par des curateurs de risque dédiés qui allouent dynamiquement le collatéral aux meilleures stratégies risque-récompense.

Chaque LYT est émis en tant que jeton ERC-20 sans permission, ce qui le rend entièrement compatible avec l’écosystème DeFi plus large.

Dans tous les LYT, Midas a mis en place des pools de liquidité partagés pour les rachats instantanés. Au lieu d’exiger des incitations à l’extraction de liquidités, les LYT sont conçus pour une mise à l’échelle efficace du capital et une intégration profonde du DeFi. Des protocoles tels que Morpho, Euler et Anja prennent déjà en charge les LYT.


Présentation de trois nouveaux LYT

Aujourd’hui, nous lançons mRE7YIELD, mEDGE et mMEV, chacun d’entre eux ayant fait l’objet d’une évaluation des risques par des entreprises de premier plan.

mRE7YIELD – Risque géré par RE7 Capital

RE7 Capital est une société d’investissement en actifs numériques axée sur la recherche, qui se concentre sur les stratégies de rendement DeFi et d’alpha liquide. Grâce à une approche institutionnelle éprouvée, mRE7YIELD offre une exposition activement gérée aux produits de rendement structurés.

  • Taux annuel moyen actuel : 20,83%.
  • Stratégies de rendement structuré de qualité institutionnelle
  • Gestion active pour capter les inefficacités du marché

mEDGE – Gestion des risques par Edge Capital

Edge Capital est un fonds spéculatif d’actifs numériques et un fournisseur de liquidités DeFi de premier plan, qui gère des capitaux pour des investisseurs institutionnels et des fondations cryptographiques. Ses stratégies neutres par rapport au marché sont conçues pour générer des rendements réguliers et ajustés au risque élevé.

  • Taux annuel moyen actuel : 20,12
  • ACTIFS SOUS GESTION DE PLUS DE 230 MILLIONS DE DOLLARS
  • Historique vérifié sur quatre ans avec un ratio de Sharpe de 3,5

mMEV – Gestion des risques par MEV Capital

MEV Capital est une société d’investissement spécialisée dans les stratégies d’extraction de rendement de type DeFi-native, gérées en fonction du risque. Grâce à son expertise en matière d’approvisionnement en liquidités et de produits de rendement structurés, elle donne accès à des opportunités de rendement élevé sur des marchés décentralisés.

  • Taux annuel moyen actuel : 17,53%.
  • 350 MILLIONS DE DOLLARS ET PLUS D’ACTIFS SOUS GESTION
  • Plus de 10 coffres-forts publics aménagés dans plusieurs chaînes

Vous trouverez également un aperçu concis du fonctionnement des jetons de rendement liquide (LYT) dans notre fil de discussion sur Twitter et notre article sur LinkedIn.

Pour une couverture médiatique, consultez les communiqués de presse sur The Block et Coindesk.

N’hésitez pas à nous faire part de vos questions ou de vos commentaires.

Conversation Unicorn Bakery : Tendances 2025 pour les places de marché B2B et B2C

J’ai eu le plaisir de discuter avec Fabian Tausch d’Unicorn Bakery. Nous avons parlé de l’état des marchés à risque, de l’essor des places de marché interentreprises, de l’impact de l’IA sur les startups et des raisons pour lesquelles les introductions en bourse restent difficiles pour de nombreuses entreprises.

Nous avons discuté :

  • Pourquoi le marché du capital-risque commence à se redresser en 2025 après des années de stagnation.
  • Comment les places de marché B2B transforment les industries et pourquoi elles en sont encore à leurs débuts.
  • Le rôle de l’IA dans l’amélioration de l’efficacité des marchés et la redéfinition des modèles d’entreprise.
  • Pourquoi les introductions en bourse restent difficiles et ce qui doit changer pour que les entreprises entrent en bourse.
  • Comment les fondateurs peuvent se défendre et créer des effets de réseau sur leurs places de marché.
  • Les principales tendances pour 2025 sont le commerce en direct, les places de marché transfrontalières et la numérisation des PME.

Chapitres :

(00:00:00) Quelles sont les échéances que Fabrice regarde lorsqu’il construit sa thèse ?

(00:02:20) Le « sentiment rétrospectif » de 2024 et le « sentiment prospectif » de 2025

(00:07:11) Que faut-il changer pour que les marchés des introductions en bourse redeviennent attractifs ?

(00:10:38) Comment la dynamique du marché modifie-t-elle le secteur du capital-risque ?

(00:16:23) Tendances actuelles des nouvelles entreprises

(00:29:52) L’impact de l’IA sur la défendabilité

(00:35:06) Les obstacles à surmonter pour créer une place de marché aujourd’hui

Si vous préférez, vous pouvez écouter l’épisode dans le lecteur de podcast intégré.

Outre la vidéo YouTube ci-dessus et le lecteur de podcast intégré, vous pouvez également écouter le podcast sur iTunes et Spotify.


Transcription

Fabian Tausch :

[0:00] Bienvenue dans ce nouvel épisode de Unicorn Bakery. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur les places de marché et sur l’horizon 2025, car l’année s’accélère, tout se remet en place et tout le monde travaille à nouveau. C’est pourquoi j’ai décidé de faire appel à Fabrice Grindag. Fabrice est probablement la personne la mieux placée pour parler des places de marché après avoir réalisé 1 192 investissements uniques avec FJ Labs jusqu’à présent. Et FJ Labs 3 est un fonds qui touche à sa fin, Il s’agit d’une des histoires les plus ridicules que j’ai entendues ces dernières années et l’une des personnalités les plus uniques, même s’il y a une grande équipe derrière, que j’ai appris à connaître. J’ai donc pensé, Fabrice, que nous devrions parler des places de marché aujourd’hui et je suis très heureux de vous avoir dans l’émission, encore une fois merci.

Fabrice Grinda :

[0:57] Vous m’avez accueillie

Fabian Tausch :

[0:58] Vous avez été vous-même fondateur et vous investissez maintenant. Comment évaluez-vous les deux points de vue ? Comment évaluez-vous une année ? Quelles sont les périodes que vous envisagez pour prendre des décisions et élaborer des thèses ?

Fabrice Grinda :

[1:14] Je dirais qu’il s’agit d’un fonds de type bottom-up, c’est-à-dire que nous n’avons pas de construction de portefeuille préexistante où nous nous disons :  » Oh, nous voulons investir dans telle ou telle entreprise et il faut que ce soit la thèse « . Je pense que c’est plutôt, si nous rencontrons des fondateurs que nous aimons, nous investissons. Si nous ne les aimons pas, nous n’investissons pas. Et dans des années comme 21, où nous pensions que tout était surévalué, nous avons investi dans moins d’entreprises. Et puis les années 23 ou 24, où les marchés étaient plus déprimés, sauf en ce qui concerne l’IA, nous avons investi comme des fous parce que nous estimions que l’opportunité était grande. La thèse est la même. Nous avons une perspective, nous voyons les tendances et la façon dont les entreprises évoluent. Et comme nous voyons les tendances évoluer parce que de nouveaux fondateurs proposent de nouveaux modèles et de nouvelles approches, nous faisons évoluer notre thèse au fil du temps et nous avons vu les places de marché commencer avec ces modèles de double engagement, puis devenir plus verticales, c’est-à-dire des places de marché horizontales et des places de marché verticales, puis des places de marché gérées et enfin des places de marché de type marketplace pick – je vais détailler ce que c’est et il y a certainement beaucoup d’autres tendances qui se produisent maintenant en 2025 et nous sommes encore au tout début de la révolution des places de marché.

Fabian Tausch :

[2:20] Quel est le sentiment pour 2025 ? Et pour approfondir, lorsque vous regardez 2024, quel était le… Le sentiment rétrospectif pour 2024, puis le sentiment pour 2025 sur la base de ce sentiment.

Fabrice Grinda :

[2:34] Permettez-moi d’évoquer le sentiment général dans la catégorie du capital-risque. L’année 21 a bien sûr été une année d’effervescence où tout était surévalué et où les taux ont augmenté parce que le capital-risque est un actif à risque, ce qui a entraîné un repli massif et le capital-risque a essentiellement connu une récession et même une dépression, voire un hiver froid ces dernières années. Ainsi, pour les années 23 et 24, le total des investissements en capital-risque a baissé de 66 à 75 % entre le pic et le creux de la vague. Bien sûr, le pic a peut-être été surévalué en 21, mais il s’agit d’un repli massif avec un nombre d’investissements plus faible, des montants plus faibles, et essentiellement aucune sortie ni aucune liquidité obtenue. Cela dit, nous avons assisté à un conte de fées entre deux villes. Il y a eu l’entreprise dans son ensemble, qui a connu une profonde dépression. Il y a eu l’IA qui a été extraordinairement chaude, mousseuse et bouillonnante et qui continue de l’être. Je pensais donc que la récession technologique profonde se poursuivrait, et elle s’est poursuivie. Les taux sont restés élevés. Les opportunités de liquidité sont restées limitées.

Fabrice Grinda :

[3:41] Les fusions-acquisitions ont été limitées en partie parce que les entreprises ne disposaient pas d’une trésorerie abondante en dehors de l’IA et parce que les fusions-acquisitions ont été principalement étouffées par les régimes réglementaires. La SEC, la FTC, la FCC, etc. ont essentiellement limité les fusions et acquisitions. Les grandes entreprises n’ont donc pas acheté d’autres entreprises, et les marchés des introductions en bourse ont été fermés. Il n’y a donc pas eu de liquidités. De nombreux LPs se sont sentis surexposés au capital-risque. Le capital-risque dans son ensemble a donc été en perte de vitesse, sauf dans le domaine de l’intelligence artificielle. Dans le domaine de l’IA, de nombreuses personnes ont vu la croissance extraordinaire de l’IA ouverte. Ils ont eu l’impression de rater le coche, et ils n’ont pas été à fond dans l’IA tout le temps, ne comprenant pas vraiment dans quoi ils investissaient et ne différenciant pas les produits étonnants de ceux qui ne le sont pas, investissant souvent dans ce que je considérerais comme des outils qui sont corrects, mais comme des co-pilotes ou autres, mais qui ne sont pas vraiment différenciés. Ils n’ont pas d’ensembles de données différenciés, pas de LLM différenciés, pas de modèle d’entreprise viable et, pire que tout, une évaluation folle. Je pense donc qu’il y aura un jour ou l’autre un bilan à faire dans le domaine de l’investissement dans l’IA, même si l’IA va transformer notre monde. Mais non, il y a eu de la mousse et de l’IA, et du marasme partout ailleurs. Maintenant, dans 25,

Fabrice Grinda :

[4:50] La situation macroéconomique a été plutôt bonne, en fait. Nous avons réduit l’inflation, nous avons atteint le plein emploi et la croissance économique et la croissance de la productivité ont été plutôt bonnes. Si je me projette en 2025, je pense que la situation sera la même. Sur le plan macroéconomique, nous ne sommes plus dans un environnement macroéconomique. Nous sommes dans un environnement de taux légèrement plus bas, ce qui est un peu plus bénin. Et les fondamentaux généraux restent assez bons, avec une inflation raisonnablement basse, un taux d’emploi élevé, un taux de chômage bas et une croissance de la productivité assez bonne. J’espère, et c’est un espoir, que les marchés des fusions et acquisitions et des introductions en bourse commenceront à se rouvrir et que nous commencerons enfin à voir sortir les meilleures entreprises du portefeuille. Je pense que cela commencera en 25, se poursuivra en 26 et, je l’espère, s’accélérera en 26 et 27. En conséquence, je pense que le marché du capital-risque devrait s’élargir ou commencer à sortir du marasme en dehors de l’IA en 2025. Je suis donc plus optimiste que par le passé sur le marché du capital-risque pour les années 25 et 26. Et oui, je vais faire une pause.

Fabian Tausch :

[5:56] Faut-il d’abord qu’il y ait des sorties avant que le marché du capital-risque ne recommence à s’accélérer ? Ou pensez-vous qu’en raison de l’anticipation de ce qui se passera en 25, 26 ou 27, quelle que soit la date exacte, tout le monde est plus susceptible, et aussi les LP sont plus susceptibles d’investir à nouveau de l’argent dans des fonds. Quelle est donc la dynamique ?

Fabrice Grinda :

[6:17] Je pense qu’il y a un peu des deux. Il est évident qu’au fur et à mesure des sorties, les LPs obtiennent des liquidités et sont plus enclins à réécrire des chèques en faveur des fonds de capital-risque. Mais en général, comme d’autres catégories d’actifs, en particulier les marchés publics, se sont plutôt bien comportés, il y a un certain niveau de liquidité et les taux commencent à baisser. Je pense donc que, même en l’absence des premières indications de sorties, l’appétit pour le capital-risque et les investissements dans le capital-risque augmentera davantage en 25 qu’en 23 et 24. Évidemment, il faudrait que les sorties accélèrent, mais s’il n’y en a pas encore, je pense que cela ne pose pas de problème.

Fabian Tausch :

[6:55] J’ai récemment fait un petit épisode avec Kevin Hartz, que vous connaissez peut-être aussi, et Kevin a dit qu’il n’y a pas d’incitation à l’introduction en bourse en ce moment, et c’est ce dont nous parlons. Et il dit aussi qu’il n’y en aura pas de sitôt. Et je me demande pourquoi, d’abord, pourquoi il n’y a pas d’incitation, et si vous êtes d’accord, je pense que c’est la première question. Et la deuxième question est la suivante : que faut-il changer pour que les marchés des introductions en bourse redeviennent plus attrayants pour les bonnes entreprises que vous mentionnez également, en disant que les meilleures entreprises que nous avons dans nos portefeuilles ne sont pas encore sorties et ne sont pas encore introduites en bourse. Que faut-il donc changer ?

Fabrice Grinda :

[7:30] Il y a différentes raisons pour lesquelles les gens ne veulent pas s’introduire en bourse. Tout d’abord, s’il s’agit des meilleures entreprises du portefeuille et que la capitalisation est très rapide, il n’y a aucune raison pour que vous fassiez appel public à l’épargne, n’est-ce pas ? Si vous êtes SpaceX ou Stripe, que vous avez déjà accès à des liquidités sur les marchés secondaires et que les investisseurs vous apportent des capitaux, même si vous valez déjà des centaines de milliards dans le cas de SpaceX… Dans ce cas, il est probablement judicieux de retarder l’introduction en bourse, d’autant plus que vous ne voulez pas avoir à gérer tous les inconvénients liés à la publicité, à la diffusion de toutes les informations, à la conformité à l’article 404 et à la loi SOX, ainsi qu’à tout le régime réglementaire et à toutes les difficultés inhérentes à la publicité. Et donc, vous savez, je pense que nous avons indirectement investi dans SpaceX en 2007, vous savez, et cela fait 18, cela fait je ne sais quoi, 17 ans et ils sont toujours, nous avons 18 ans à ce stade, et ils ne sont toujours pas publics et ne le seront pas de sitôt. et c’est bien. Il y a des entreprises qui ne peuvent pas vraiment entrer en bourse parce qu’elles lèvent des fonds à des prix très élevés. Et aujourd’hui, les marchés publics seraient en fait à des valorisations inférieures à celles des marques privées. Pour elles, l’introduction en bourse n’est donc pas intéressante, à moins qu’elles n’aient réellement besoin de capitaux et qu’elles soient exclues des marchés privés. Mais franchement, ce ne sont peut-être pas les meilleurs candidats. Mais il y a cette étape intermédiaire d’entreprises qui, à mon avis, sont prêtes à entrer en bourse.

Fabrice Grinda :

[8:49] Leur prix est assez raisonnable par rapport au dernier tour de table et l’introduction en bourse serait un événement de liquidité pour les investisseurs, les fondateurs et les LPs. En outre, elles sont suffisamment en retard dans le jeu pour ne pas avoir à se lancer, elles sont déjà en série G. Il n’y a donc peut-être plus de capital sur les marchés privés qui ait vraiment du sens. Il se peut donc qu’il n’y ait plus de capital sur les marchés privés qui ait vraiment du sens. Et pour ceux-là, je pense que l’entrée en bourse a du sens. Il y a des entreprises comme ShipBob, Flexport ou Klarna, et je pense qu’elles entreront en bourse à un moment ou à un autre en 25 ou 26. Cela dit, l’univers des entreprises pour lesquelles l’introduction en bourse se justifie est plus limité. Existe-t-il un moyen de rendre l’introduction en bourse moins onéreuse en termes de coûts et de contrôle ? Peut-être.

Fabrice Grinda :

[9:32] C’est suffisamment douloureux pour qu’il ne soit pas judicieux de s’introduire en bourse à moins de valoir plus de 5 milliards de dollars. Sinon, vous n’avez pas de liquidités, vous ne bénéficiez pas d’une couverture illimitée. Et c’était très différent auparavant. Je crois que Microsoft est entré en bourse avec une capitalisation boursière de 260 millions de dollars. Si vous valez 360 millions de dollars aujourd’hui, vous ne pouvez pas vous permettre d’entrer en bourse. Cela vous coûterait plusieurs millions par an, et vous n’auriez ni couverture ni liquidité. Voulons-nous donc abaisser à nouveau ce seuil ? Peut-être, mais dans ce cas, il faut un changement assez profond de régime, de régime réglementaire, ce que je ne vois pas dans les cartes. Je pense donc que le seuil d’entrée en bourse, du moins aux États-Unis, restera assez élevé. Et ce n’est pas grave. Je pense qu’il s’agit d’une sorte de protection pour les investisseurs du marché public et le grand public lorsqu’ils achètent des actions et qu’ils n’achètent pas de mauvaises entreprises. Mais cela signifie qu’ils sont probablement exclus des entreprises à forte croissance, alors que la plupart des entreprises à forte croissance se trouvent sur les marchés privés. Une fois qu’elles ne sont plus à forte croissance, elles sont cotées en bourse. C’est donc un peu dommage si vous êtes un investisseur du marché public, car cela signifie que la plupart de la valeur revient à des gens comme moi sur le marché privé. La situation est ce qu’elle est d’un point de vue structurel.

Fabian Tausch :

[10:38] Qu’est-ce que cette dynamique signifie pour des gens comme vous qui dirigent des fonds qui fonctionnent généralement sur une base de 10 plus 2, c’est-à-dire que l’horizon d’investissement de 10 ans peut être légèrement ajusté et prolongé ? Mais en voyant toutes ces dynamiques qui modifient les cycles de vie d’une entreprise jusqu’à ce qu’un événement de liquidité se produise à l’avenir, en quoi cela change-t-il l’industrie du capital-risque ?

Fabrice Grinda :

[11:05] La durée entre l’investissement et la sortie s’est considérablement allongée. Elle n’a cessé d’augmenter au cours des 20 dernières années. Et oui, aujourd’hui, si vous investissez dans la phase d’amorçage, vous allez probablement, pour les meilleures entreprises, dépasser les 12 ans, les 10 ans plus 2. Et vous devrez obtenir des lettres de vos APL pour aller encore plus loin. En fait, il est probablement logique de le faire parce que les intérêts sont composés de manière agressive et que vous ne voulez pas vous retirer trop tôt de l’un ou l’autre de ces programmes. Le problème, du point de vue de l’industrie du capital-risque, c’est que les DPI ont été raisonnablement bas, de sorte que le capital distribué, la quantité de sortie que nous avons obtenue en cours de route, ce delta entre le moment où vous levez un fonds et le moment où vous obtenez le capital, il peut y avoir un décalage de trois fonds. Nous en sommes au quatrième fonds que nous sommes sur le point de lever au premier trimestre de 25 %.

Fabrice Grinda :

[11:56] Notre premier fonds est maintenant entièrement distribué, ce qui signifie que nous avons remboursé 1x le capital. D’une certaine manière, le premier fonds est sorti et nous nous situons dans le décile supérieur du DPI. Pour la plupart des fonds, il y a probablement un décalage de quatre, cinq ou six fonds entre l’investissement et la sortie, ce qui représente un flux de trésorerie négatif considérable. Pour des gens comme nous, la raison pour laquelle nous avons pu, d’une certaine manière, nous en sortir avec un DPI élevé, c’est que nous émettons de petits chèques. Nous avons obtenu beaucoup de sorties par le biais de marchés secondaires. Les marchés secondaires ont donc explosé. L’une des grandes tendances dans le secteur du capital-risque est qu’il y a de plus en plus d’opérations secondaires, à la fois dans les entreprises et dans les fonds. De nouveaux investisseurs achètent des positions complètes ou des positions de LP à d’autres LP, en particulier dans les fonds en phase finale ou dans les fonds qui ont été déployés pendant 10 ou 12 ans, et les gens sont fatigués et veulent simplement sortir. Il y a aussi des gens qui achètent des positions dans les GPs du fonds. Les fonds secondaires sont donc de plus en plus importants. Et les marchés secondaires comme Forge, Equities, InsurancePost, NASDAQ, les marchés privés deviennent de plus en plus importants car les gens recherchent des liquidités. Il s’agit donc d’une tendance de fond. En investissant dès maintenant, je pense que les fonds secondaires ont beaucoup de sens parce que la liquidité est à un prix élevé. Vous pouvez donc acheter des positions dans des sociétés avec de bonnes décotes, mais vous pouvez aussi acheter des positions dans de bons fonds avec de très fortes décotes, de l’ordre de 40, 50, 60 % par rapport à la valeur liquidative, par des personnes qui veulent de la liquidité.

Fabian Tausch :

[13:26] En quoi cela affecte-t-il la manière dont, en tant que fondateur, je dois déterminer quel investisseur je souhaite intégrer ?

Fabrice Grinda :

[13:34] En général, tout d’abord, le choix d’un ambassadeur est comme un mariage, n’est-ce pas ? Il est votre ambassadeur principal. Il fait partie de votre conseil d’administration. Vous allez rester avec lui pour toujours. Choisissez donc quelqu’un qui vous aime bien, qui comprend ce que vous faites, qui vous soutient et qui vous soutiendra dans les bons comme dans les mauvais moments. Du point de vue de la structure du capital du VC, je choisis des VC qui sont essentiellement des investisseurs à long terme. Qu’ils sortent ou non dans 5 ans, 10 ans ou 15 ans, d’une certaine manière, cela n’a pas d’importance pour eux. Par conséquent, vous ne serez pas poussé à sortir plus tôt que vous ne le souhaiteriez. Et bien sûr, ceux qui sont là depuis toujours, qui ont un capital infini à long terme, sont probablement les mieux placés pour cela. Benchmark, Sequoia, les noms de marque qui ont engagé des capitaux à long terme dans leurs fonds, ne sont pas pressés de se retirer. En fait, ils ont transformé leurs fonds privés en fonds publics-privés où ils peuvent détenir des titres publics pour toujours. Vous savez, c’est pourquoi Sequoia n’est pas un IRA. Mais est-ce si important ? Je pense qu’en général, pas vraiment. La plupart des sociétés de capital-risque définissent leur propre structure de capital de manière indépendante et laissent les fondateurs se rencontrer, n’est-ce pas ? En fin de compte, la dernière chose que vous voulez faire est de forcer une entreprise à vendre trop tôt alors qu’elle est en train de composer. Je ne m’inquiéterais donc pas outre mesure. D’ailleurs, chez FJ, la raison pour laquelle nos DPI sont élevés, c’est que nous détenons 2 à 3 % des sociétés. Nous pouvons obtenir des participations secondaires. En fait, beaucoup de sociétés de capital-risque nous demandent si nous pouvons vendre une partie de notre position. Nous voulons être un peu plus propriétaires des résultats. Les fondateurs nous demandent alors si nous serions prêts à vendre.

Fabrice Grinda :

[15:02] Mais si vous êtes un investisseur principal, que vous détenez 20 % de l’entreprise et que vous êtes membre du conseil d’administration, vous ne pouvez pas faire d’opération secondaire. Car si vous essayez de vendre, c’est un signal négatif. Oh, que savent-ils de l’entreprise que nous ne connaissons pas ? Et cela tue l’entreprise. Cette approche ne convient donc pas vraiment aux principaux investisseurs en capital-risque. Ils doivent attendre l’introduction en bourse. En fait, ils ne peuvent même pas vendre après le blocage parce qu’ils possèdent une grande partie de l’entreprise. Ils ont vendu que le prix s’effondrerait. C’est pourquoi les principaux investisseurs en capital-risque resteront bloqués pendant longtemps. Seuls les gens comme nous, qui ont de petits pourcentages, peuvent vendre à la hausse. Honnêtement, je ne pense pas que cela change grand-chose pour un fondateur. Il suffit de choisir la personne qui vous soutient et qui a le capital nécessaire pour vous suivre. Maintenant, ce qui importe le plus, c’est de savoir si le capital-risque peut continuer à vous soutenir jusqu’à la phase d’amorçage, la phase A, la phase B, la phase C, etc. Parce que nous sommes dans un monde où, en dehors de l’IA, le capital est plus difficile à trouver. C’est pourquoi vous voulez des semences avec des poches assez profondes pour qu’elles puissent faire l’autre tour. Je ne m’inquiéterais donc pas de cela au niveau de l’amorçage, parce que les fonds d’amorçage sont des fonds d’amorçage, ils ne vont pas faire votre A, ils n’ont pas assez de capital. Mais une fois que vous arrivez aux fonds A, beaucoup de fonds sont croisés et ils feront A et B, etc. Pensez donc à une voie de gauche. Ils font le A, le B, le C, etc. Ou Andreessen ou Sequoia. La seule exception à cette règle, ce sont les fonds A spécialisés qui sont extraordinaires, comme Benchmark. Même s’ils n’ont pas nécessairement le capital nécessaire pour diriger votre B, ce n’est pas grave. Je les prendrais quand même. Ils sont formidables.

Fabian Tausch :

[16:23] En 2024, vous avez réalisé 100 premiers investissements avec FJ Labs dans des entreprises. Vous en avez donc examiné des milliers, en particulier des places de marché. Quelles sont donc les tendances que vous identifiez, observez et recherchez actuellement lorsque vous évaluez de nouvelles entreprises ? Quelles sont les choses qui apparaissent de plus en plus en ce moment et pour lesquelles vous pensez que 2025 pourrait être une chance et un bon coup sur cette tendance pour les places de marché ?

Fabrice Grinda :

[16:52] Je vais séparer les deux. Tout d’abord, nous investissons 1 % des transactions que nous voyons. Ainsi, pour 100 investissements, nous avons vu 10 000 affaires ou pertes. Mais bien sûr, beaucoup d’entre elles sont hors de portée, vous savez, notre développement, etc. Nous n’avons donc pas pris, nous prenons des appels sur 300, des affaires que nous recevons par semaine, nous prenons des appels sur 50. Puis nous investissons dans trois d’entre elles. C’est le genre de 1%. Nous n’avons donc pris contact qu’avec un cinquième d’entre eux. Soit environ 2 000. Je vais maintenant diviser les tendances en deux catégories. La première est celle des mégatendances, que nous considérons comme une catégorie générale. Et puis, pourquoi pas des choses intéressantes qui pourraient constituer la base d’une tendance plus large ? Permettez-moi donc d’expliquer la différence entre les deux. La grande mégatendance que nous observons en tant que catégorie est celle des places de marché B2B et la numérisation des chaînes d’approvisionnement B2B est en train de devenir une tendance massive. Si vous pensez à votre vie de consommateur, vous pouvez commander de la nourriture sur DoorDash ou Uber Eats et la recevoir en 15 minutes. Vous pouvez commander des courses sur Instacart. Vous pouvez commander sur Amazon. Vous recevez tout entre un et deux jours, voire le jour même.

Fabrice Grinda :

[18:07] Vous pouvez réserver un Airbnb. Vous pouvez obtenir un Uber en cinq minutes. Vous pouvez réserver un hôtel sur Booking.com. Dans votre vie de consommateur, la numérisation s’est produite de manière très massive et significative, et les logiciels sont déjà en train de manger le monde.

Fabrice Grinda :

[18:25] Mais dans le monde B2E, ce n’est pas vrai. Et ce n’est vrai ni pour les grandes entreprises ni pour les PME, n’est-ce pas ? Je vais vous donner deux exemples séparément. Pour les grandes entreprises, si vous voulez acheter des produits pétrochimiques, il n’existe pas de catalogue de ce qui est disponible. Je ne parle même pas d’Amazon, où vous en avez déjà un. Je parle d’une liste, juste une liste de ce qui est disponible. Ensuite, il n’y a pas de connectivité avec l’usine pour comprendre la capacité de fabrication et les retards. Il n’y a pas de commande en ligne. Il n’y a pas de paiement en ligne, pas de suivi et pas de financement. Il faut que cela se produise dans tous les secteurs, toutes les verticales et toutes les catégories. À l’heure actuelle, notre taux de pénétration est inférieur à 5 % et généralement inférieur à 1 % dans tous ces domaines. Et quand je pense à ces types d’intrants, et je parle d’intrants au sens large, comme les pièces automobiles, la construction, les produits chimiques, l’énergie, mais aussi les produits finis, rien de tout cela n’a été numérisé. Rien de tout cela n’a été numérisé. Deuxièmement, si vous pensez à la vie d’un petit propriétaire de PME, d’un petit commerçant. Imaginez que vous soyez propriétaire d’un restaurant. Qu’est-ce que les propriétaires de restaurants aiment faire ? Ils aiment cuisiner. Ils aiment discuter avec les clients. Et pourtant, quel est le travail qu’ils doivent faire aujourd’hui ? Ils doivent créer un site web. Ils doivent répondre aux commentaires sur Google, Yelp et TripAdvisor. Ils doivent s’équiper d’un point de vente. Ils doivent faire de la comptabilité. Ils doivent gérer leurs stocks.

Fabrice Grinda :

[19:42] Ils doivent s’occuper des salaires. Ils doivent négocier Uber et DoorDash. La numérisation des PME, c’est-à-dire tout le travail que ces PME n’aiment pas faire, est une tendance de fond. Je vais vous donner quelques exemples. Dans les PME, nous avons investi dans Slice, qui aide les propriétaires de pizzeria à gérer leur back-office. Ils ont maintenant 20 000 pizzerias sur la plateforme, plus d’un milliard de chiffre d’affaires, très rentable. Nous avons Freshia, qui fait la même chose pour les salons de coiffure. Sense qui fait la même chose pour les laveries automatiques ou les entreprises de nettoyage à sec. Nous en avons un qui s’adresse aux spas et aux studios de yoga, etc. Il s’agit donc d’une verticalisation. Du côté des intrants, nous sommes à Nodi pour la pétrochimie. En Allemagne, nous sommes dans une société appelée ShootFlix, qui est un marché tripartite pour l’obtention de gravier.

Fabrice Grinda :

[20:33] Nous sommes dans la banque de matériaux, je veux dire, dans beaucoup d’autres. Et les trois autres tendances, je dirais, dans le B2B sont le déplacement des chaînes d’approvisionnement hors de Chine. Je suppose que la tendance générale est celle du French shoring, en particulier vers l’Inde. Par exemple, si vous êtes un tsar de H&M et que vous voulez acheter des vêtements en Inde, le fait est qu’en Inde, il y a des milliers de petits fabricants artisanaux. Et que veulent faire ces petits fabricants ? Ils veulent simplement fabriquer. Ils ne savent pas comment répondre à un appel d’offres. Ils ne savent pas comment faire de la facturation, du prototypage, etc. Une place de marché comme Ziad fera tout cela pour eux. Nous avons donc investi dans toutes ces places de marché pour aider à déplacer les chaînes d’approvisionnement de la Chine vers l’Inde, mais aussi vers le Mexique, le Viêt Nam, les Philippines, l’Indonésie, etc.

Fabrice Grinda :

[21:18] Quatrièmement, il existe un grand nombre de marchés du travail. Elles émergent pour accompagner la montée en puissance du B2B. Nous participons ainsi à WorkRise, une place de marché pour tous les travailleurs du secteur des services. Nous sommes dans Job and Talent pour les cols bleus en Europe. Nous sommes dans Trusted Health pour les infirmières.

Fabrice Grinda :

[21:39] Et enfin, deux de plus, Recommerce. Bien sûr, le commerce électronique est très important en ce moment dans le secteur de la consommation, et il est en train d’arriver dans le monde du B2B, à la fois pour réduire les coûts et pour des raisons écologiques. Nous sommes donc une société d’investissement appelée Ghost, qui vous permet d’acheter des stocks excédentaires. Vous êtes un petit magasin et vous pouvez acheter des vêtements avec une remise de 90 % sur les stocks excédentaires des grandes marques, puis les revendre. Historiquement, cela n’existait pas parce qu’il était impossible pour ces magasins d’acheter un million d’unités. Mais aujourd’hui, vous pouvez acheter 10 000 commandes et faire en sorte que cela fonctionne. Cela permet, mais ce n’est pas le moins important, l’infrastructure qui soutient tout cela : l’infrastructure de paiement comme Stripe ou l’infrastructure de robotisation rapide comme Formic qui aide les gens à automatiser ou Figure qui est un robot dans les usines remplaçant la main d’œuvre humaine, comme chez BMW en Allemagne qui remplace 250 000 machinistes par un robot de 90 000 ans qui travaille 20 heures par jour, et puis il y a des sociétés d’expédition comme Flexport, ShipBob, Shippo, et même des sociétés transfrontalières dans lesquelles nous investissons, comme Portless. Ce sont là les principales mégatendances du B2B. Maintenant, au-delà de ces tendances dans le B2B,

Fabrice Grinda :

[22:50] Nous voyons quelques entreprises intéressantes qui font des choses qui suggèrent qu’il y a plus à faire. Les autres grandes tendances du marché, disons que le commerce transfrontalier devient enfin une réalité. Pensez à Vinted. La raison pour laquelle Vinted a connu un tel succès dans tant de pays, c’est en fait… À l’époque où vous aviez des petites annonces comme eBay, Klein & Zagen, Klein & Zagen n’avait des annonces qu’en Allemagne. Et Le Boncoin n’a des annonces qu’en France. Et vous n’expédiez pas d’un pays à l’autre, etc. Mais Vinted traduit les annonces, traduit les discussions entre les utilisateurs en intégrant l’expédition transfrontalière et les paiements transfrontaliers, de sorte qu’ils ont créé pour la première fois une véritable place de marché paneuropéenne. Ils ont créé une place de marché en Europe qui fait ressembler l’Europe aux États-Unis. Il s’agit d’un marché totalement intégré, avec une seule langue, une seule devise, un seul système, mais qui existe réellement. C’est absolument facile à utiliser. J’adore ça. Oui, et ils sont en train de l’écraser, n’est-ce pas ? Il y a environ 6 milliards dans GMB.

Fabrice Grinda :

[23:47] Je pense qu’ils sont extrêmement rentables au Royaume-Uni et en Europe. C’est énorme. Et cela se produit dans d’autres catégories. Nous investissons dans une société appelée Ovoco, qui est une place de marché lituanienne pour les pièces détachées automobiles, qui s’approvisionne en pièces détachées en Europe de l’Est, comme en Pologne et en Lituanie, etc. Et ils vendent dans des pays comme la France. Et ils vendent dans des pays comme la France. Le transfrontalier devient donc une réalité, surtout en Europe. L’Europe commence enfin à ressembler aux États-Unis. La prochaine grande tendance est le commerce en direct. En Chine, sur Taobao, qui est un peu le eBay de la Chine, 25 % des ventes proviennent de la diffusion de vidéos en direct. Aux États-Unis, cela ne s’est produit que dans une seule catégorie, celle des objets de collection. Il y a une entreprise appelée WhatNot dans laquelle nous n’investissons pas. Elle vient d’obtenir une valorisation de 5 milliards de dollars.

Fabrice Grinda :

[24:32] Mais pour les objets de collection, c’était logique. Mais c’est maintenant le cas dans d’autres secteurs verticaux. Nous investissons dans une société appelée Palm Street. Il s’agit essentiellement de prosommateurs qui vendent des plantes rares dans de petits magasins. Les femmes qui achètent ces plantes dépensent environ 1800 dollars tous les six mois et c’est magnifique parce que les gens racontent l’histoire de l’origine de la plante ou des soins qu’ils lui ont apportés, etc. Nous assistons également à la création de nouveaux marchés verticaux. Nous sommes dans une société française appelée Alpaga et ils créent…

Fabrice Grinda :

[25:21] Il s’agit d’un marché B2B pour l’équipement des restaurants. Ce qui est intéressant, c’est qu’auparavant, les restaurateurs achetaient du matériel neuf. Très souvent, le restaurant fait faillite. Puis il change de cuisine, etc. Ils ont cet équipement. Il ne peut pas le vendre parce que c’est un casse-tête. Vous ne pouvez pas l’expédier. Et il est plus difficile à installer. Ils ont donc créé un réseau de prestataires de services, d’expéditeurs et d’installateurs. Aujourd’hui, le marché fonctionne. Ils l’ont alimentée avec des fournitures provenant de leurs hôtels, des cuisines d’hôtels comme Marriott, etc. Ainsi, l’ajout d’une couche de services dans des catégories existantes peut créer une place de marché à partir de rien. Nous le constatons également dans des domaines tels que l’écologisation, qui est une tendance majeure, où tout le monde veut rendre sa maison plus écologique. Mais historiquement, si vous voulez rendre votre maison plus écologique, vous allez sur un site comme Thumbtack, vous devez embaucher, vous trouvez des entrepreneurs, ils vous font un devis et nous installons une pompe à chaleur. C’est très compliqué. Vous devez gérer une vingtaine d’offres et vous vous faites généralement avoir lorsque les investisseurs sont une société appelée Tetra qui prend quelques photos de votre système et vous dit : voici le fournisseur, voici le prix et ils le font pour vous, et de la même manière, ils ont ajouté une couche de service à une place de marché qui vend de l’efficacité thermique ou énergétique et ils l’écrasent. Et je pense que je vais vous donner quelques autres tendances. De nouveaux modèles d’entreprise émergent. Nous investissons dans une société française appelée La Bourse Olive, qui est un marché du livre.

Fabrice Grinda :

[26:49] Et ce qui est unique ici, c’est qu’ils prennent 90% de la commission sur la vente du livre. Et vous vous demandez pourquoi quelqu’un serait prêt à donner 90 % de la commission ? C’est parce qu’au lieu de chercher à maximiser le prix, ils cherchent à maximiser l’efficacité. Si vous êtes un nouveau parent, vous avez beaucoup de livres et, à la fin de la journée, vous n’avez plus de place pour les ranger. Vous pourriez donc les vendre un par un sur Amazon, mais c’est une véritable plaie. Vous devez les scanner, les lister, les vendre, les expédier. Ici, vous mettez tous les livres dans une boîte, vous l’expédiez et vous avez terminé. Et vous obtenez un crédit de 10 % pour acheter d’autres livres. En l’espace d’un an, ils sont devenus le premier vendeur de livres d’occasion en France, avec un taux de vente de 90 %. C’est donc une économie étonnante, une entreprise étonnante, qui se concentre sur la commodité. Encore une fois, nous voyons de nouvelles tendances ou de nouvelles façons d’attaquer les catégories existantes en ajoutant de nouvelles approches et de la commodité. L’IA commence à faire son apparition, et je vais vous donner deux exemples d’IA, puis je m’arrêterai là dans les tendances.

Fabrice Grinda :

[27:46] L’IA, évidemment, tout le monde l’utilise pour le service à la clientèle, et tout le monde l’utilise pour améliorer la productivité des programmeurs. Sur les places de marché, l’IA est surtout utilisée pour redéfinir le processus d’inscription, n’est-ce pas ? Si vous voulez vendre sur eBay, vous devez prendre un téléphone. Vous prenez un tas de photos, vous écrivez un titre, vous écrivez une description, vous sélectionnez une catégorie, vous entrez un prix et vous attendez une semaine ou deux, puis l’objet se vend

Fabrice Grinda :

[28:13] Le nouveau modèle est celui d’une société dans laquelle nous investissons aux États-Unis et qui s’appelle Hero Stuff. Vous prenez quelques photos et vous créez une vidéo dans laquelle vous décrivez le produit. Grâce à l’intelligence artificielle, votre description est convertie en une liste complète. Elle choisit le prix, la catégorie, le titre, la description. Ils créent une vidéo TikTok de 15 secondes que vous pouvez diffuser dans vos réseaux sociaux. Et ils le listent sur eBay, Facebook Marketplace, etc. C’est ce qu’on appelle Hero Stuff. Et nous voyons des opérateurs historiques utiliser leurs données pour réinventer le processus de mise en vente. Nous sommes investisseurs sur une place de marché appelée Rebag pour les sacs à main. Ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils ont créé une IA appelée Claire parce qu’ils ont toutes les données. Vous prenez quelques photos et ils vous disent, ok, ce sac est réel. Est-ce que ce modèle de cette année, dans cet état, se vendra à ce prix ? Pouf, vous cliquez et c’est vendu. En une minute, vous avez vendu votre sac parce qu’ils l’achètent pour vous au prix du marché, ce qui est incroyable. Nous observons donc de nouvelles tendances dans l’utilisation de l’IA pour améliorer l’efficacité des marchés. Donc, oui, il y a beaucoup de tendances étonnantes et passionnantes. Et oui, je m’attends à ce que ce ne soit que le début et à ce que ces tendances se développent. Le commerce en direct s’étendra à d’autres catégories. Le commerce transfrontalier existera au-delà des deux exemples que j’ai donnés. De nouveaux modèles d’entreprise, dans lesquels vous pouvez peut-être obtenir un taux de prise plus élevé en ajoutant des services et en mettant l’accent sur la commodité, vont apparaître.

Fabrice Grinda :

[29:36] Et l’ajout de services débloquera de nouvelles catégories où il était historiquement trop pénible de faire des transactions. Voilà donc les grandes tendances en dehors de la tendance des marchés B2B qui, comme je l’ai dit, est une tendance de fond. Et nous en sommes au jour zéro. Il faudra donc dix ans pour que tout cela se mette en place.

Fabian Tausch :

[29:52] Beaucoup de choses se produisent en même temps. Vous avez évoqué le fait que tout le monde utilise l’IA pour améliorer la programmation et d’autres choses encore. Comment l’augmentation de la productivité que l’IA apporte à la création d’entreprises, à la création de produits et à tout le reste, comment construisez-vous la défendabilité en tant que place de marché lorsque la livraison du produit lui-même, le premier MVP et la mise en place de tout, comment la dynamique de la construction de la défendabilité change-t-elle en raison de l’IA ?

Fabrice Grinda :

[30:31] Au cours des 25 dernières années, les coûts de création d’entreprises et les barrières à l’entrée ont connu une tendance lourde. Lorsque j’ai créé ma première entreprise, j’ai dû me procurer des bases de données Oracle et des serveurs web Microsoft. Je devais construire mon propre centre de données. Il n’y avait pas d’AWS, mais il n’y avait pas non plus de Rackspace. Et puis il y a eu l’open source, MySQL… Et puis nous avons eu l’informatique en nuage et vous pouviez utiliser aws et et maintenant avec la nouvelle révolution de l’intelligence artificielle, vous obtenez un code bas sans code et un code assisté par l’intelligence artificielle où le coût de lancement d’une startup est moins cher et plus bas qu’il ne l’a jamais été cela dit, la construction de la plateforme technologique n’a jamais été une entrée stérile dans les places de marché le produit lui-même est facile à reproduire vous pouvez et en fait la plupart de nos places de marché se lancent souvent sur shopify le consommateur sur le consommateur si vous êtes une place de marché orientée vers le consommateur le côté achat n’a jamais été une entrée stérile. si vous êtes une place de marché orientée vers le consommateur, le côté achat de la place de marché, vous pouvez tout aussi bien utiliser shopify, ils ont tous les outils, c’est bon marché, c’est facile, vous pouvez intégrer tout ce dont vous avez besoin, comme le suivi, les tests d’attribution, tout est là, c’est réactif, vous pouvez obtenir une application mobile assez facilement, cela a toujours été une sorte de commodité, c’est

Fabian Tausch :

[31:44] C’est drôle, je n’y avais jamais pensé, mais c’est logique.

Fabrice Grinda :

[31:46] Lorsque vous lancez une place de marché, il n’y a pas de fossé, c’est le produit qui l’est, c’est la liquidité, c’est votre exécution, c’est le fait d’avoir des acheteurs et des vendeurs, c’est le fait d’avoir des taux élevés, c’est le fait de les faire correspondre efficacement, c’est le fait de créer une roue d’inertie où plus d’acheteurs amènent plus de vendeurs et plus de vendeurs amènent plus d’acheteurs, c’est la marque que vous avez construite qui est le fossé, c’est l’exécution réelle, le produit lui-même n’est en aucun cas un fossé, parce qu’il est réplicable. Et cela devient vrai dans tous les secteurs verticaux où n’importe quel produit peut être reproduit. C’est l’exécution qui compte le plus. C’est pourquoi les idées ont une certaine valeur, mais pas tant que cela. C’est vraiment l’exécution qui a toute la valeur.

Fabian Tausch :

[32:25] Comment diriez-vous ce qui est nécessaire – et je pense que vous avez déjà abordé de nombreux sujets, mais j’aimerais les réunir à nouveau – pour construire la marque qui devient numéro un, pour construire le mode de l’offre et de la demande et devenir réellement la place de marché numéro un dans le secteur dans lequel je travaille ?

Fabrice Grinda :

[32:45] Vous devez ravir vos clients. Je commencerais donc dès le début par aller à la rencontre de l’offre. La raison pour laquelle vous vous adressez aux fournisseurs est qu’ils sont financièrement motivés pour être sur la plateforme. Vous allez donc voir les meilleurs fournisseurs et vous leur dites, écoutez, nous lançons une nouvelle place de marché. Nous n’avons pas encore beaucoup de clients, mais nous sommes libres d’y figurer. Seriez-vous intéressés par une inscription ? Tout le monde répondra par l’affirmative. En fait, la grande erreur que vous pouvez commettre est de proposer trop d’offres. En fait, vous ne prenez qu’une offre très limitée. Ensuite, vous testez un certain nombre de canaux de commercialisation. Il peut s’agir d’une équipe de vente, de Google, de Tech Talk, peu importe. Vous leur apportez la demande et vous les faites correspondre.

Fabrice Grinda :

[33:21] En fonction de la catégorie, si vous êtes une place de marché de biens d’occasion, vous voulez que la probabilité de vente de l’article soit d’au moins 25 %. Si vous êtes une place de marché de services, vous voulez représenter au moins 25 % des revenus de l’offre. Mais vous voulez les enchanter. Vous voulez que le NPS soit très élevé tant du côté de l’offre que de celui de la demande, généralement en mettant en place un certain niveau de gestion et de service qui veille à ce qu’ils soient tous les deux très satisfaits. Une fois que vous avez fait cela, qu’ils sont satisfaits, que votre NPS est élevé et que les vendeurs et les acheteurs sont satisfaits, vous ajoutez quelques vendeurs supplémentaires, puis quelques acheteurs supplémentaires, et vous continuez à vous développer en parallèle. En général, c’est ce qui déclenche la roue d’inertie, où tout d’un coup, vous obtenez des effets de réseau, où de plus en plus d’acheteurs viennent, où les vendeurs viennent, où les vendeurs viennent, où il y a plus d’acheteurs. Et vous savez que vous avez un volant d’inertie lorsque votre CAC commence à diminuer. Beaucoup de ces soi-disant places de marché n’en sont pas, car elles dépensent beaucoup d’argent pour acheter les vendeurs et les acheteurs. Plus elles se développent, plus leur CAC augmente. Cela signifie qu’elles n’ont pas d’effets de réseau. Cela signifie que quelque chose ne fonctionne pas fondamentalement. Et je veux que l’économie syndicale soit très bonne. Mais l’idée générale selon laquelle vous devez ravir vos premiers clients et continuer à construire pour eux, vous assurer qu’ils sont satisfaits, ne s’applique pas seulement aux places de marché, mais franchement, à toutes les startups. La façon dont vous démarrez sur les places de marché peut varier en fonction de la place de marché sur laquelle vous vous trouvez. Peut-être devez-vous être présent dans un code postal, mais peut-être êtes-vous un produit national, n’est-ce pas ? Alors, comment vous y prendre ?

Fabrice Grinda :

[34:45] La première, évidemment, si vous êtes dans une catégorie de services, vous avez probablement besoin d’être hyper-local. Si vous vendez des produits d’occasion, peut-être pas, surtout s’ils peuvent être expédiés. Tout dépend donc de la situation. Mais l’essentiel est de satisfaire vos clients et de vous assurer qu’ils voient leurs vendeurs, qu’ils voient la demande. Et s’il s’agit d’acheteurs, qu’ils voient suffisamment de choses qu’ils veulent pour pouvoir effectuer des transactions ici.

Fabian Tausch :

[35:06] Si je crée une place de marché aujourd’hui, quel sera probablement le premier obstacle que je rencontrerai ?

Fabrice Grinda :

[35:14] Que ce soit aujourd’hui ou il y a 20 ans, le premier obstacle que vous rencontrez est le problème de la poule et de l’œuf : j’ai un site merveilleux, une expérience utilisateur merveilleuse, mais je n’ai rien. Je n’ai ni acheteurs ni vendeurs. Par quoi dois-je commencer ? Dans 99 % des cas, je recommande de commencer par les vendeurs parce qu’ils sont motivés financièrement pour être sur la plateforme. S’ils y sont, ils gagneront de l’argent. Mais, comme je l’ai dit, j’opterais pour les meilleurs qui seront engagés, qui seront heureux de tester la plateforme, qui répondront aux demandes des acheteurs et qui les rendront heureux. C’est juste.

Fabian Tausch :

[35:48] En ce qui concerne l’heure, je pense qu’il s’agit d’un épisode de veille très pointu, très dense, avec beaucoup de tendances que vous pouvez approfondir lorsque vous y réfléchissez en vous disant, cela a du sens. Je peux prendre quelques idées ici et les utiliser pour ma propre entreprise de place de marché et construire à partir de là parce que je peux regarder dans différentes industries. Je sais que vous avez fait un épisode sur les tendances des places de marché sur votre propre podcast et je le mettrai en lien ci-dessous, donc si quelqu’un n’en a jamais assez de vous, je mettrai en lien votre LinkedIn et bien sûr fj labs et votre podcast. Il y a beaucoup d’autres épisodes que vous devriez écouter, par exemple celui sur l’externalisation que j’ai vraiment apprécié. Fabrice, ce fut un plaisir, merci d’avoir partagé toutes vos idées et réflexions sur les places de marché en 2025 et j’attends avec impatience de vous revoir bientôt.

Fabrice Grinda :

[36:37] Je vous remercie de m’avoir accueillie.

>